Pour les 130 ans du Soir, Eddy Merckx nous parle de «son Soir»
Le champion cycliste décrit les souvenirs qu’il a avec le journal.

Mon premier souvenir du journal est très précis. Je devais avoir 4 ou 5 ans, il y avait une librairie à proximité de l’épicerie de mes parents, place des Bouvreuils, à Woluwé-Saint-Pierre. Mon père allait l’acheter. Ce n’était pas curieux pour moi de voir un journal francophone à la maison puisque j’étais à l’école en français. En revanche, pour mon père, c’était un moyen d’améliorer la langue, qu’il maîtrisait moins bien que ma mère. Le Soir était pour lui un support pour mieux apprivoiser le français dans un quartier où les clients étaient majoritairement francophones.
En ce qui me concerne, je n’ai jamais été un grand lecteur, ni à l’école, ni par la suite et toujours pas maintenant. Mais, chaque jour, j’ouvre Le Soir, j’y suis abonné, je lis les titres et les grandes lignes, je m’attarde plus spécifiquement sur un article qui m’intéresse, en particulier sur le plan politique.
Le Soir n’est pas un journal à sensation, ce qui, dans le contexte actuel de l’ultra-information, est plutôt rassurant. Il reflète également le mieux tout ce qui concerne la vie politique belge, le domaine qui m’attire le plus, tandis qu’il est attaché à l’histoire de Bruxelles, où je vis depuis plus de 70 ans. Lorsque je n’ai pas le temps, mon épouse Claudine se charge de toute façon d’épingler l’un ou l’autre article qui m’aurait échappé !
Le Soir fait partie du patrimoine de notre pays. Lorsque j’étais coureur, j’avoue que je ne lisais pas ce qui était écrit sur moi, dans aucun support, car je n’avais pas le temps. Mes parents le faisaient pour moi, ma mère surtout.
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire