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Un déficit de diplômés du supérieur

Le taux de diplômés du supérieur reste encore largement sous la moyenne. En 2016, l’Université Ouverte de la Fédération Wallonie-Bruxelles a accueilli 2.263 participants. Un pôle universitaire émergent se dessine sur le futur campus des Sciences, des Arts et des Métiers.

Temps de lecture: 3 min

Si l’écart se réduit depuis deux ans, Charleroi continue à souffrir d’un déficit de diplômés de l’enseignement supérieur. Une étude comparative montre qu’au 1er janvier 2015, l’arrondissement était largement en « décrochage », son taux de 22,6 % le plaçait en avant-dernière position de la Fédération Wallonie-Bruxelles, juste devant Mouscron (20,7 %). Partout ailleurs, c’est mieux : 27,2 % à Ath, 26,6 % à Thuin, 26,4 % à Tournai, 25,5 % à Mons, 28,4 % à Liège, 30,4 % à Namur…

Ce résultat est d’autant plus dommageable qu’il met Charleroi en dessous du taux d’offres d’emploi diffusées par le Forem pour ce type de profil. En 2016, ce taux atteignait 27 %. Les causes de ce déficit ? L’administrateur délégué de l’Université Ouverte de Wallonie-Bruxelles en distingue deux majeures. « D’une part, l’obstacle de la distance, avance Dominique Cabiaux. Beaucoup de jeunes ne conçoivent pas de s’éloigner de chez eux pour effectuer des études. Or, en dehors des activités de formation partiellement délocalisées à Charleroi, aucune université n’y a établi son siège. D’autre part, il y a l’entrave du stéréotype : des populations sont convaincues que les études supérieures ne servent à rien ou à pas grand-chose. » C’est ce double handicap qui a favorisé l’émergence du projet d’Université Ouverte. Porté par le comité de développement stratégique à partir de 2010, il s’est concrétisé en juin 2014 avec l’absorption de deux opérateurs historiques de formation continue à Charleroi, le CiFop et le Cunic. Pour mettre en place la structure, ses partenaires se sont inspirés du modèle de l’« open university » britannique. L’idée n’est pas de se substituer aux acteurs du secteur, mais de stimuler leur collaboration pour développer l’offre existante. Amener ou organiser de nouveaux types de bacheliers, masters, certifications dans les filières en pénurie.

13.500 heures de cours

En 2016, l’UO qui occupe 45 équivalents temps pleins a accueilli 2.662 participants pour un peu plus de 13.500 heures de cours. Son catalogue s’est étoffé : une quarantaine de formations continues sont dispensées dans le domaine de la santé, l’énergie, l’environnement... en plus de ce que proposent les universités et hautes écoles déjà actives sur le territoire. Pour revenir dans la moyenne avec son taux de diplômés du supérieur, la région de Charleroi doit continuer à avancer. C’est l’objet du Centre universitaire Zénobe Gramme (CUZG), qui vise à la création d’un nouveau pôle actif dans l’enseignement supérieur et universitaire, la formation, la recherche et la diffusion de la culture scientifique. Il vient d’être constitué.

 

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