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Clerfayt ne veut plus de bus à la rue du Progrès

Le bourgmestre de Schaerbeek veut stopper les nuisances.

Temps de lecture: 2 min

Le phénomène n’est pas nouveau mais il prend de l’ampleur. Faute d’une grande gare routière d’autocars dans la capitale, les exploitants de lignes d’autocars internationales utilisent actuellement beaucoup la rue du Progrès, à côté de la gare du Nord, pour embarquer et débarquer leurs passagers. « À l’heure actuelle, trois grandes entreprises d’autocars internationaux sont actives à Bruxelles. Flixbus est le plus important avec une part de marché de 45 %, suivi par Eurolines avec 31 % (qui, historiquement, est déjà lié à la Gare du Nord depuis des décennies) et Ouibus avec 19 %, a précisé le ministre de la Mobilité Pascal Smet (SP.A) lors d’une récente réunion de commission au parlement. « Depuis la libéralisation, sous l’impulsion de l’Europe, la concurrence est intense. Quotidiennement, environ 160 autocars arrivent à Bruxelles, dont la moitié, en transit vers une destination aux Pays-Bas, en Allemagne, en France ou en Angleterre. Entre-temps, Bruxelles est devenue un carrefour important sur les itinéraires internationaux. »

Le hic, c’est que, faute d’une gare routière, les opérateurs ont installé leur arrêt à la rue du Progrès, à côté de la gare du Nord, sans aucun feu vert officiel. « J’ai reçu plusieurs rapports qui font état de divers problèmes », nous explique le bourgmestre de Schaerbeek Bernard Clerfayt (Défi). Et il énumère. « Certains de ces bus empiètent sur les trottoirs. Ensuite, j’ai reçu des plaintes du ministère des Finances voisin qui fait état de difficultés de leur personnel pour arriver à leur parking. Il faut savoir que ces bus sont parfois garés en double file. » Et puis, il y a aussi plusieurs problèmes de sécurité. « Comme rien n’est organisé, la traversée des passagers (devant ou derrière les bus) peut s’avérer dangereuse. On m’a signalé aussi la présence de pickpockets, qui cherchent à voler les passagers. Sans compter les migrants qui cherchent parfois à s’accrocher à un bus. »

Pour le bourgmestre amarante, pas question de laisser perdurer cette situation. « Je vais recevoir les représentants des opérateurs au début du mois de janvier. Je vais leur rappeler qu’ils n’ont pas l’autorisation de laisser s’arrêter leurs bus à cet endroit. Partout ailleurs, ce genre d’opération se fait sur un terrain privé, pas sur la voie publique. »

Une façon aussi de mettre la pression sur Pascal Smet qui projette d’organiser au niveau -1 de la gare du Nord, un terminal avec signalisation claire, salle d’attente de nuit, et dortoir avec douches pour les chauffeurs. Le hic, c’est que les travaux ne sont pas prévus avant 2019.

 

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