Des sapins de Noël qui inquiètent

En Luxembourg, Ecolo s’inquiète de la production intensive de sapins de Noël. C’est du côté de Libin, où la société Greencap est implantée, que la culture industrielle est la plus concentrée. À elle seule, l’entreprise a 1.000 ha de sapins. L’utilisation de nombreux pesticides a selon Ecolo des impacts sur la santé, la qualité des sols et la biodiversité. Si selon les producteurs, il n’est pas possible de produire sans pesticides, Ecolo a à cœur de prouver le contraire. Plusieurs Verts étaient en visite chez Rood, à Jalhay, vendredi, à la chasse aux bonnes idées. Depuis 2009, Michaël, le fils, a rejoint Jean-François, le père, dans l’entreprise familiale.

Architectes d’intérieur, père et fils ont aussi une production de sapins de Noël. Et depuis 2009, au lieu d’avoir recours aux pesticides pour traiter les mauvaises herbes, Rood fait appel à des… moutons. « J’avais déjà essayé par le passé, dit Jean-François Rood, mais ils mangeaient les écorces. Depuis que mon fils est là, on a acheté des moutons Shropshire, une race qui ne mange pas les écorces ». Les Shropshire sont bien utiles pour manger toutes les mauvaises herbes et leurs excréments sont bons pour le sol et la croissance des sapins. « On ajoute juste un peu d’engrais, mais rien de chimique ». Et le résultat est là puisque les sapins de la famille Rood sont aussi grands et verts que ceux produits à l’aide de pesticides.

Par contre, ça demande du temps. Et qui dit moutons, dit forcément clôture. « Et puis, il faut s’occuper du mouton. Il ne suffit pas d’en mettre 1.000 dans une sapinière et de les laisser gambader », rappelle Michaël Rood. Les moutons restent une quinzaine de jours dans la sapinière, avant d’être transféré dans une autre. L’hiver, il faut également les rentrer. « En tout, on a 20 ha mais on doit compter 1/3 en plus pour faire paître les moutons », indiquent père et fils.