Edgar Tytgat l’enchanteur

Tytgat a tracé dans l’histoire de la peinture un sillage à part. Rêveur, malicieux, libertin mais non dénué de profondeur, un peu comme Chagall dont les succès ont été plus internationaux, ses débuts sont pareillement liés à l’imaginaire populaire et à l’imagerie imprimée.

Né à Bruges en 1879 et mort à Woluwe-Saint-Lambert en 1957, il a commencé sa carrière en gravant le bois et le lino sous la férule de son lithographe de père, ressuscitant en images des souvenirs d’enfance et des contes qu’il écrivait parfois lui-même. Il a gardé d’une enfance très handicapée par les séquelles d’une chute le goût des lectures, des mythes, des cirques et des kermesses qui se déroulent sous les fenêtres. Des fenêtres de chambrettes mansardées qui, dans ses tableaux, ouvrent sur la vie tout en protégeant l’intimité. Elles valent à l’exposition son joli titre, Souvenir d’une fenêtre aimée.