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Max Cooper, biologiste électronicien

Le producteur irlandais, adepte des spectacles en son et vision, viendra présenter son nouveau projet « Mesh » à l’Ancienne Belgique ce vendredi (c’est complet).

Rencontre - Journaliste aux services Culture et Médias Temps de lecture: 3 min

Il y a environ huit mois, le producteur irlandais Max Cooper venait présenter Emergence aux Nuits Botanique. Plus qu’un concert, c’est un show total en son et vision qui nous avait été donné de vivre. Une plongée rétinienne et auditive au centre de la Terre. Tel est le concept derrière Emergence qui retrace ni plus ni moins que le développement de l’univers sous forme de show visuel (phase 1 développée avec différents artistes vidéastes, mais aussi des architectes et mathématiciens) et de disque (phase 2). Le tout étant structuré selon des chapitres retraçant l’évolution de la vie, des nombres premiers à l’homme.

« Emergence, c’est la combinaison des trois choses qui me tiennent le plus à cœur : la science, les arts visuels et la musique, nous explique l’intéressé. Je crois qu’à l’origine, il y a cette connexion émotionnelle que j’ai avec la matière, que ce soit dans la musique ou la science, cette structure qui définit comment les choses fonctionnent ».

C’est que notre homme est biologiste de formation. Mais plutôt que de suivre le cursus universitaire, il a préféré plonger dans le monde de la nuit. A ses débuts, il y a une dizaine d’années, c’est bien la techno qui l’occupe. Pendant six ou sept ans, il mixe, sort des EP et remixe les autres. Le beat est dur et froid. Et puis est arrivée l’heure des albums concept ( Human en 2014, Emergence l’an dernier) et avec elle des sonorités electronica beaucoup plus mélodiques et ambient et des shows visuels et immersifs.

Science, son et vision. Les trois pieds de l’édifice qui se mélangent et se répondent. Au risque d’assister à un cours de biologie pour les nuls ?

« J’espère que non ! Mon père qui est ingénieur est venu voir le show à Belfast. Et sa réaction a été : “Ce n’est pas de la science pure !” Effectivement, ce n’en est pas (rires). Les thèmes sont liés à des idées scientifiques, mais ça reste une démarche artistique. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de donner une conférence, mais que les gens sortent du show avec peut-être une autre perspective de ce que la musique électronique peut offrir. Que l’électro te fait danser, mais qu’elle te permet aussi de t’immerger dans le son, dans le visuel. Bref, dans la matière ».

Durant l’année, Max Cooper a développé cette idée en ajoutant une troisième phase au projet Emergence sous la forme d’un EP (« Chromos ») avant de le faire évoluer vers un nouveau show encore plus élaboré, plus visuel et plus immersif, intitulé Mesh qu’il viendra présenter à l’Ancienne Belgique ce 22 décembre. Le nouvel EP « World Passing By » en est le premier avatar discographique.

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«  J’aime les détails, explique-t-il. J’aime le fait de découvrir des choses au fur et à mesure que tu t’approches de la matière, que ce soit en art ou en science. C’est comme écouter de la musique au casque, tu es immergé dans le son et tu découvres plein de choses que tu n’avais alors pas entendues. L’idée est que mes shows soient une véritable expérience sensorielle pour le public ».

 

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