Villars-sur-Ollons: un village à la réputation internationale


Planté au centre de la rue principale, la « Régie Turrian » fait partie des meubles du petit village de Villars-sur-Ollon. Créée en 1964, d’abord comme fiduciaire, puis comme agence immobilière, elle est aujourd’hui gérée par Patrick Turrian, lequel endosse également la casquette de … maire de Villars.
Si cette commune des Alpes vaudoises de 800 âmes (qui accueille jusqu’à 15.000 personnes au pic de la saison) mérite aujourd’hui une attention particulière, c’est qu’elle fait partie de ces stations de sports d’hiver suisses qui ont décidé d’investir massivement dans leurs infrastructures.
Bon pour l’immobilier et les acheteurs qui voient ainsi un avenir sécurisé pour leur investissement. « Le marché compte environ 2.000 résidences secondaires et toutes agences confondues, Villars enregistre une centaine de ventes par an, explique Patrick Turrian. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses mais nous avons aussi des chalets qui se vendent entre 7 et 10 millions d’euros. »
Longtemps, Albert et Paolo sont venus se ressourcer à Villars-sur-Ollon, tout comme les Grands-Ducs du Luxembourg. Le lien avec la Belgique est réel, et pas uniquement parce que l’endroit n’est séparé du plat pays que par 800 kilomètres. « L’immobilier est en train de bouger, poursuit notre agent-maire. L’hôtel du Golf et l’hôtel Royal, un cinq étoiles avec un restaurant classé une étoile au Michelin, viennent d’être vendus à des Chinois. Un troisième, resté longtemps à l’abandon, a été acquis par des habitants de Villars qui vont le restaurer. Nous avons besoin de capitaux frais pour rénover notre parc immobilier qui est vieillissant… »
Ce n’est pas l’exposition plein sud et l’enneigement idéal de ce coin paisible du canton de Vaud qui ont attiré les investisseurs de l’empire du Milieu. L’un de ceux-ci avait son enfant dans l’un des quatre collèges internationaux qui font la fierté de la commune. Le Beau Soleil, l’Aiglon, la Garenne et le Pré Fleuri figurent parmi les meilleurs établissements secondaires au monde mais ils sont réservés à l’élite (le prix d’entrée démarre à 100.000 francs suisses par année). « Ces écoles participent à la dynamique immobilière car beaucoup de parents cherchent à acquérir une résidence primaire ou secondaire pour être proches de leur progéniture », sourit Patrick Turrian qui tient à préciser que sa station n’est pas uniquement dédiée à la pratique du ski.
Un golf 18 trous l’été, des trains d’altitude qui peuvent emmener les cyclistes et autres randonneurs jusqu’à 1.800 mètres d’altitude, une patinoire et un nouveau centre wellness qui a coûté 20 millions d’euros et qui propose une piscine en plein air avec une eau chauffée (au bois) à 37 degrés l’hiver figurent parmi les autres attraits de Villars. Sans parler de la proximité du lac de Montreux (une demi-heure de voiture à peine), endroit romantique à souhait.
Deux grands projets vont permettre au village de se projeter dans le futur. Estimé à 50 millions d’euros, celui baptisé « Hedonia » offrira 20 appartements haut de gamme, des commerces et du parking public avec une vue imprenable sur la vallée et le Mont-Blanc. Fait en bois et pierres du pays pour mieux faire ressortir l’« esprit chalet », il est attendu comme le messie depuis… 30 ans. « Détail important : il peut être vendu à des étrangers, souligne Patrick Turrian. La commercialisation débutera l’hiver prochain pour une ouverture programmée fin 2019. »
L’autre gros projet s’intitule « Domaine du Roc ». Situé lui aussi à deux minutes à pied des pistes, il sera encore plus luxueux que l’Hedonia car il s’agit de deux chalets purement résidentiels situés au milieu d’un parc, entre la télécabine et la gare. « Aujourd’hui, 16 appartements sont quasiment terminés et 10 ont déjà trouvé preneurs, se réjouit notre interlocuteur. Les appartements les moins chers se sont vendus à 2,3 millions d’euros, pour environ 170 m2. La deuxième phase prévoit la construction de deux chalets individuels. Un dernier immeuble de 8 appartements grand luxe figure au programme de la troisième et dernière phase. » Coquetterie du promoteur : les deux chalets s’appelleront Coco et Grace, en référence à Coco Chanel et Grace Kelly qui venaient passer leurs vacances à Villars.
Toutefois, Patrick Turrian ne cache pas que les temps sont durs pour l’immobilier suisse. « Les lois Koller et Weber ne nous facilitent pas la tâche. Et c’est pareil avec le franc suisse qui est devenu trop cher et qui rend les acquisitions pour des étrangers moins intéressantes. Heureusement, depuis cet été il a un peu baissé, ce qui est une bonne chose. Comptez 1,17 CHF pour 1 euro et 1,32 CHF pour 1 Livre sterling… »
Reste que Villars-sur-Ollon n’échappe pas à la règle qui veut que, comme dans toutes les stations de sports d’hiver, il y aura toujours des acheteurs pour des produits d’exception. « Mais le moment est propice à l’achat pour d’autres types de biens car le village regorge d’excellentes opportunités à saisir en revente… »
Agent immobilier quand tu nous tiens…
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