Henry Onyekuru stoppé en plein vol
Touché au genou vendredi soir contre Eupen, l’attaquant anderlechtois ne jouera plus cette saison. Une blessure synonyme d’adieu au club bruxellois.

La nouvelle est tombée samedi en cours de journée : Onyekuru souffre d’une déchirure du ligament latéral interne du genou. Une blessure grave qui nécessitera un passage sur le billard et qui devrait le tenir écarté des terrains pour un long moment. « Il en a probablement pour cinq ou six mois. Sa saison est terminée », a expliqué Hein Vanhaezebrouck en conférence de presse ce lundi. À Anderlecht, cette défection est d’ores et déjà un coup dur pour tout le monde. Pour le joueur, qui subit là une blessure crainte par tout footballeur. Pour Vanhaezbrouck, qui va devoir composer sans son arme offensive la plus affûtée. Pour les fans aussi, qui se retrouvent orphelins d’un joueur capable de faire la différence à tout moment.
Prêté le temps d’une saison par Everton histoire de fourbir ses armes pour le plus haut niveau, il y a de fortes chances que le Nigérian ne porte plus jamais la vareuse mauve et blanche. Outillé d’un coup de rein dévastateur, virevoltant et surtout décisif, le feu follet constitue, à vingt ans à peine, l’une des seules satisfactions mauves de ces premiers mois de compétition. L’un des seuls, avec Trebel, à scintiller par intermittence, là où ses partenaires assombrissaient les cœurs mauves en permanence.
Tantôt positionné sur l’aile gauche, tantôt en pointe, Onyekuru a été le fer de lance de l’attaque anderlechtoise, rôle pourtant promis tout naturellement à Lukasz Teodorczyk, le goleador attitré des Bruxellois au cours du précédent exercice. 9 roses en 19 apparitions dans le championnat belge cette saison, un bilan comptable très honorable pour un joueur jeune, inexpérimenté et qui a parfois eu tendance à forcer les choses et à prendre de mauvaises décisions au détriment du collectif, notamment en Ligue des Champions où rien, ou presque, ne lui a réussi.
Le moment fort de son passage à Anderlecht, et probablement la seule trace indélébile qu’il laissera dans l’histoire du club, est intervenu un soir d’octobre sur la pelouse du Parc Astrid. À la 88e minute de jeu, et alors que les Mauves se dirigent vers un nul décevant face au Standard, l’ennemi héréditaire, Henry surgit dans le petit rectangle et propulse dans les filets d’un Ochoa impuissant un ballon offert par Dendoncker. Le but de la délivrance pour tout un stade, le seul véritable moment de joie connu par les Mauves cette saison.
Les maux terribles que connaît la maison anderlechtoise actuellement ne sont désormais plus les siens. Il va en revanche devoir s’atteler à retrouver l’étendue de ses capacités, celles-là même qui lui ont permis de s’imposer à la vitesse de l’éclair dans l’un des plus grands clubs du Royaume.
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