Bruxelles: les partis flamands bloquent le décumul intégral
A Bruxelles, la mesure ne trouve pas de majorité côté néerlandophone. Des partis flamands du gouvernement, seul le SP.A y est favorable.

Star de l’été dernier, le décumul intégral divise. Et la ligne de fracture qu’il trace au sein du parlement bruxellois ne suit pas le traditionnel clivage majorité-opposition. Côté francophone, PS, Défi (au sein de la coalition régionale) y sont favorables, de même qu’Ecolo (dans l’opposition). Parmi les partis flamands du gouvernement, seul le SP.A soutient la mesure, au même titre que Groen, qui n’est pas au pouvoir.
Résultat : 42 députés francophones sur 72 soutiendraient la mesure, auxquels pourraient s’ajouter certains parlementaires du CDH. Large majorité, donc. Mais c’est parmi les partis néerlandophones que cela coince. Car, à Bruxelles, les ordonnances concernant ce type de matière doivent obtenir la majorité des votes dans les deux groupes linguistiques. Et les socialistes et les écologistes flamands n’occupent que 6 sièges sur 17. Soit à peine un tiers des représentants de leur groupe linguistique.
La réforme « se discute au niveau du parlement car cela ne figure pas dans l’accord de majorité, rappelle le ministre-président, Rudi Vervoort (PS). Et il semble que, du côté du VLD et du CD&V, il n’y ait pas d’accord sur le décumul intégral. » Ce que confirme le ministre Guy Vanhengel (Open VLD) : il n’y a donc pas de majorité côté néerlandophone pour voter le décumul complet. Bianca Debaets (CD&V) cherche plutôt des pistes de compromis, estimant que les propositions maximalistes en la matière participent d’une surenchère entre partis née du scandale du Samusocial : « Mais je n’ai jamais entendu de citoyens me dire qu’ils étaient fâchés du cumul de leur échevin. »
La possibilité pour les francophones de passer en force existe (lire ci-contre), mais son évocation suscite les mises en garde, dont celle de Guy Vanhengel : « Il serait très inopportun qu’un tiers du groupe néerlandophone impose ses vues au reste de ce groupe. » Et d’ajouter, à l’égard de ses partenaires francophones : « Cela constituerait un problème de majorité au sein du groupe linguistique néerlandais. Les francophones n’activeront donc pas ce mécanisme, sauf s’ils veulent la N-VA au gouvernement bruxellois. »
« Il faut éviter d’activer ce mécanisme, confirme Bianca Debaets. C’est pourquoi il est important de trouver un accord équilibré. Il nous reste quelques mois. »
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