Ce qui retient les filles de choisir les filières numériques
Les filles sont largement absentes des études préparant aux métiers du numériques. À l’UCL, la sociologue Laura Merla objective le problème et tente de comprendre les phénomènes à l’œuvre en coulisse.


Deux étudiantes. Pour 66 étudiants. Nous sommes à l’UCL, en 2013-2014, dans l’auditoire de première année en sciences de l’informatique. Sur 68 inscrits de première génération (nouvelle inscription à l’université), on ne compte que deux filles. Et la situation n’est ni nouvelle, ni isolée. À l’ULB, elles sont 4 pour 84, à Namur 3 sur 52… Tous chiffres authentifiés par les dernières statistiques du Conseil des recteurs francophones (Cref). Il n’y a guère qu’en logopédie – au profit des filles cette fois – que l’on retrouve un tel déséquilibre de genre à l’entame des études.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir5 Commentaires
Bonjour, quand je lis les commentaires dans le soir, je suis étonnée de constater que la plupart de ces commentaires sont rédigés par des hommes.
"Et celui du « sexisme bienveillant » : les filles n’ayant pas facile à s’imposer dans ce secteur, l’enseignant les surprotège au sien de la classe, créant du même coup un effet pervers et alimentant l’idée que les filles ne seraient pas aussi compétentes que les garçons pour devenir, demain, des professionnelles du numérique dont le monde de l’entreprise a tant besoin." MDR. Faut un peu arrêter de voir du sexisme partout. Un coup de rasoir d'ockham plutot que la dérive du storytelling ? Elles ne le font peut-être pas tout simplement parce que c'est leur choix en tant qu'individu. Et si on respectait les choix individuels au lieu de se plaindre et de vouloir un monde où on les aliène ?
Ce qui est dommage, c'est qu'on préfère crier au sexisme etc plutôt que de considérer que cela puisse être le fait de choix individuels. Vous dites que les femmes sont maintenant majoritaires en médecine. Pourquoi ce n'est pas aussi du sexisme ? Par contre, on ne se plaint pas de sexisme du fait que des métiers comme maçon, éboueur soient faits exclusivement par des hommes…
Qu'il y ait des préjugés, des attitudes imbéciles est une chose. Mais dire que tout est préjugé ou attitude imbécile en est une autre, fruit d'une dérive idéologique. Si ça continue, on verra du sexisme dans le fait qu'une pomme retombe lorsqu'on la lance en l'air…
Pas du tout d'accord avec vous. Il y a bien des préjugés imbéciles, des attitudes misogynes rétrogrades, qui influencent les filles poussées "naturellement" par leur entourage vers les métiers où elles sont aujourd'hui largement majoritaires comme la médecine où elle étaient très minoritaires il y a une cinquantaine d'années à peine. Ma fille a eu la chance d'être élevée comme ses frères et comme trois d'entre eux elle est devenue tout naturellement ingénieur polytechnicienne., particulièrement brillante par ailleurs. Aujourd'hui elle est un des ingénieurs les plus brillants de notre pays, nominée pour être "manager de l'année 2017". Ce sont bien les familles et les références à l'entourage où la présence de femmes dans les carrières scientifiques est faible, qui est la principale raison du manque de motivations vers les carrières scientifiques ou de haute technologie chez les jeunes filles.