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Un opérateur privé pour le Mémorial

Le nombre de visiteurs est loin d’atteindre les 500.000 unités. La Wallonie espère un juste retour à son investissement.

Journaliste de la cellule wallonne Temps de lecture: 3 min

La saison touristique recommence au printemps. Cela donne une idée du timing serré qui attend la Région wallonne et l’Intercommunale Bataille de Waterloo 1815 pour trouver un opérateur privé qui devra redonner de l’élan au site du Mémorial 1815, au pied de la Butte du Lion. Et atteindre la barre des 500.000 visiteurs escomptée.

Tout s’est précipité fin décembre quand le gouvernement wallon a approuvé la convention relative à la gestion immobilière et à la concession de l’exploitation commerciale et touristique de la Bataille de Waterloo. Il a par ailleurs chargé le ministre du Tourisme, René Collin (CDH), de procéder à sa signature avec l’Intercommunale. Avec un prérequis obligatoire : le lancement d’un marché public de concession du site du Hameau du Lion.

Pour rappel, la Butte du Lion appartient à l’Etat fédéral qui en a confié la gestion à la Régie des bâtiments. L’Intercommunale dispose cependant d’un droit sur les lieux jusqu’en 2027.

« Le dossier est prêt, il va être publié sous peu, nous explique Nathalie du Parc Locmaria (MR), la présidente de l’Intercommunale Bataille de Waterloo 1815. C’est une étape importante dans la professionnalisation de l’accueil des visiteurs. »

C’est qu’après un investissement de l’ordre de quarante millions d’euros consentis depuis 1997 pour redorer le blason du site, la Région attend de pouvoir « bénéficier d’une juste redevance ».

Augmenter les retombées

Lors d’une question parlementaire du député François Desquennes (CDH) sur la mise en gestion, le ministre lui avait répondu que l’objectif était, « entre autres, d’augmenter la fréquentation et ses retombées, tout en permettant à la Wallonie de bénéficier d’un juste retour ».

Reste à savoir qui pourrait se montrer candidat à une telle gestion. Certainement pas Culturespaces, l’ancien gestionnaire, qui semble s’être replié sur le midi de la France. Pour Nathalie du Parc Locmaria, « des candidats ont déjà été sondés », mais il nous revient que l’un d’eux aurait déjà décliné l’offre vu le peu de rentabilité qu’offrirait le site.

Des esprits chagrins ? Il est vrai que la crise du tourisme est passée par là, avec notamment moins de visiteurs chinois. La commune de Braine-l’Alleud avait aussi lancé une taxe sur les attractions, mais elle vient d’en exempter les visiteurs des sites historiques.

« La hausse de fréquentation en 2017 devrait se situer entre 5 et 10 %, conclut Nathalie du Parc Locmaria. On devrait ainsi approcher les 190.000 entrées. La gestion, l’entretien, la maintenance…, tout cela, nous pouvons nous en occuper. Mais pour attirer les visiteurs, il nous faut désormais des spécialistes en marketing et en promotion. »

 

Mode: L’Empire à travers les uniformes

Journaliste de la cellule wallonne Temps de lecture: 3 min

Après le Bicentenaire de la Bataille de Waterloo, Frank Samson a sans doute décidé de ne plus endosser le rôle de l’Empereur, mais cela ne l’empêche pas d’être reconnaissant puisque sa collection personnelle, reproduisant les habits portés par Napoléon, fait aujourd’hui l’objet d’une somptueuse exposition qui se déroule jusqu’au 31 août au Musée Wellington (1). Le tout, avec l’aide de Franky Simon, celui qui incarne le Maréchal Ney lors des reconstitutions, de la Bibliothèque royale de Belgique, de la Fondation Napoléon à Paris, des Musées royaux d’art et d’histoire, du Musée royal de l’Armée et de prêteurs privés.

« Napoléon, de l’Île de Beauté à l’Île perdue » retrace donc tout le parcours de l’homme, depuis son enfance corse jusqu’à sa mort à Sainte-Hélène. L’exposition rassemble 21 costumes, copies exactes des originaux, qui sont scénarisés de manière telle qu’on a l’impression de ne plus attendre que les mannequins les endossent, se lèvent et se mettent à rejouer l’Histoire, les batailles et les morts en moins évidemment.

Un Napoléon sur son cheval blanc impressionne les visiteurs dès l’entrée. On le voit ensuite occupé à peaufiner des stratégies miliaires devant des cartes d’état-major ou à assister à son sacre. Une scène le représente même devant le Champ de Bataille, une longue-vue cachée dans son dos.

A la mode grecque

À chaque fois, ce sont les tenues de l’époque qui sont mises en valeur. Avec des vitrines qui présentent également la mode civile. C’est l’époque où « les hommes cessent de se poudrer et abandonnent les cheveux longs pour ressembler aux héros statufiés de l’antiquité gréco-romaine ». Les femmes s’en inspirent également largement. Elles « s’habillent ou, plutôt, se déshabillent » à la mode des anciennes statues, « la toilette consistant principalement en manteaux, tuniques à la grecque. Les étoffes sont légères et surtout collantes pour qu’on puisse y coudre des poches, ce qui oblige les élégantes à porter leur mouchoir dans un sac “balantine” ou “réticule”. Les sandales cothurnes sont attachées au-dessus de la cheville par des rubans entrecroisés ou des lanières garnies de perles. »

Des coussin, buste, gravure et autres bonnets d’enfant d’époque en témoignent. On peut même voir une paire de souliers attribués à l’Impératrice Joséphine, tout en cuir, velours, satin et fil métallique. Sans oublier, pour les hommes, des armes, des rasoirs ou des nœuds de brassards.

Ce qui ne gâche rien, c’est que la visite est conçue aussi pour les enfants, avec des carnets de « chasse au trésor » séparés pour les garçons et les filles.

(1) 147, chaussée de Bruxelles. Paf : 7,5 euros ou 6,5 euros/7-17 ans. Catalogue à 12 euros. Tél. : 02-357 28 60.

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