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Luxembourg: 2017, trompe-l’œil pour l’UCM

Chômage au plus bas, créations d’entreprises et… faillites en hausse

Journaliste de la cellule wallonne Temps de lecture: 3 min

Comme tous les ans, l’Union des classes moyennes Lux dresse le bilan de l’année économique en Luxembourg en reprenant les créations d’entreprises, les faillites et le chômage, et présente les défis 2018.

1 Entreprises. 2017 constitue le second résultat depuis 10 ans, avec 1.036 créations pour 1.053 en 2011. La hausse est de 2,70 % (1.009 créations) par rapport à 2016. L’arrondissement de Neufchâteau compte le plus grand nombre d’immatriculations d’entreprises commerciales devant Marche, Arlon, Bastogne et Virton.

Mais pour Philippe Ledent, vice-président de l’UCM-Lux, il faut doublement relativiser : « C’est bien moins que la moyenne wallonne qui est de 9 %. Et puis, 53 % des nouveaux indépendants se lancent à titre complémentaire. Et le nouveau statut Tremplin Indépendant dope momentanément les chiffres. »

2 Faillites. Les chiffres ne sont pas bons : + 13 % par rapport à 2016, ce qui représente 166 faillites contre 147 l’an dernier, 157 en 2015, 172 en 2014 et 199 en 2013.

Elles ont provoqué 239 licenciements comme en 2016. Les secteurs les plus touchés sont l’horeca (83 licenciements), le commerce de détail (61), deux secteurs toujours aussi fragiles, et la construction (47). Les faillites augmentent partout dans les autres provinces wallonnes. A Bruxelles, elles augmentent de 34 % tandis qu’elles diminuent légèrement en Flandre (- 1,9 %).

L’UCM Luxembourg évoque « la difficulté de nombreuses entreprises à suivre ou anticiper les comportements d’achat des consommateurs (vente en ligne…) ainsi que la multiplication des contrôles qui touchent indépendants et TPE. La complexité et la lourdeur administratives qui s’ajoutent à ces contrôles ont de quoi en décourager plus d’un. »

3 Taux de chômage. En un an, le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 700 unités pour se situer à 11.681, soit une diminution de 5,81 % par rapport à 2016 (12.402). On en était encore à 14.358 en 2013. L’augmentation continue du nombre de frontaliers joue aussi son rôle.

Le nombre de demandeurs d’emploi de 25 ans et moins, ainsi que les plus de 50 ans diminuent également fortement. Le taux de chômage continue à être plus bas qu’ailleurs et approche les 9 % en Luxembourg contre 13,6 % en Wallonie.

Mais selon Philippe Ledent, « il faut relativiser ces chiffres vu les exclusions d’une centaine de chômeurs du système des allocations. »

4 Défis de 2018. L’UCM pointe quatre défis pour 2018. « Le réservoir d’emplois disponibles qui correspond aux besoins des employeurs se réduit et de nombreux secteurs peinent à recruter. Quant à la bonne tenue de l’emploi, on la doit à la vitalité de nos entreprises de 10 à 50 travailleurs qui dopent l’emploi (+ 5 % en 5 ans). L’adaptation des entreprises luxembourgeoises à la nouvelle économie est indispensable. Promouvoir l’innovation et la transformation digitale de toutes les entreprises est indispensable. »

L’UCM relève aussi que le sud-Luxembourg peine à maintenir ses entreprises sur son territoire. « Le transfert d’activités vers le Grand-Duché s’accélère, faute également de terrains à vocation industrielle. Enfin, de nombreuses entreprises ont arrêté leurs activités en 2017, faute de repreneurs ou avant la faillite. Plus de 30 % des patrons ont plus de 55 ans contre 27,7 % en Wallonie. » L’UCM met le doigt sur l’importance de la transmission des PME.

« Enfin, à côté des mesures prises en matière d’allégement du coût du travail qui reste très élevé, le gros chantier à attaquer est la baisse et la simplification de l’impôt des sociétés afin qu’il profite réellement aux très petites entreprises (TPE) et aux indépendants. »

 

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