Arenberg Auctions est né
Sous cette nouvelle appellation se cachent en réalité deux maisons de ventes bien connues des bibliophiles : Romantic Agony et Henri Godts

Ces maisons belges dont les spécialités sont similaires – livres rares, manuscrits, peintures, dessins, gravures, atlas, cartes et autres photographies – ont fusionné pour donner naissance à Arenberg Auctions. Du neuf donc, mais sur de solides fondations.
Le défi
D’un côté, Henri Godts, libraire en questionnement pratico-pratique (fin de bail et perspective de la retraite) ; de l’autre, Romantic, dans des interrogations quasi semblables mais à la puissance deux, celles des deux associés T. Stubbe et J. Devroe. Et de part et d’autre, deux équipes passionnées – commercialement concurrentes – et des fondateurs pas nécessairement prêts à renoncer à leur métier-passion. Henri Godts explique qu’il s’agissait irrémédiablement de la fin de l’histoire quasi conjointement des deux côtés…
Puis, comme le métier est fait de contacts et de relations, c’est ici qu’intervient une tierce personne. Un Belge, dont la profession est à cent lieues de la bibliophilie, puisqu’il est promoteur immobilier, mais personnellement très sensible à l’univers du livre et du document. Collectionneur avisé, c’est un assidu des ventes publiques. Toujours est-il que cet homme a décidé d’investir pour « créer quelque chose de nouveau – qui soit une émanation des deux sociétés – susceptible de se positionner sur le marché international (…), Bruxelles étant une place importante du marché puisqu’elle se situe à la confluence de deux mondes », poursuit Godts.
La réorientation
Cette fusion annoncée l’an dernier est effective dès ce 1er janvier avec le déménagement et l’installation de l’équipe composée de la réunion des spécialistes des deux maisons, rue aux Laines, au rez-de-chaussée d’un immeuble récent signé Marc Corbiau. Nouveau look donc pour ces deux salles qui totalisent ensemble une cinquantaine d’années d’expérience et qui sortent de leurs antres confidentiels d’antan. Large ouverture sur la rue, vitrines et transparence d’un plateau de 300 m², telle est l’enseigne d’Arenberg dont l’ambiance devrait épouser celle de ce quartier tourné vers les arts. Son appellation découle d’ailleurs tout naturellement du lieu, comme on peut le lire dans leurs communications.
Historiquement, la rue aux Laines est en effet intimement liée à la famille Arenberg, qui fut à l’origine de l’élargissement de l’artère et de la construction de vastes maisons de maître. La dénomination s’est imposée tout logiquement, d’autant que la situation ne manque pas d’atouts : proximité du Sablon, des maisons de ventes internationales, de la Bibliothèque royale et… du parking Poelaert, des gares et autres transports publics.
La réorganisation touche tous les niveaux des deux entités avec également de tout nouveaux programme et site internet, un nouveau calendrier de ventes (avec 4 ventes de 1.200 lots par an, réparties sur deux après-midis), un catalogage pointu, clair et succinct. « Son but n’est pas de faire du volume mais de faire passer l’essentiel au lecteur qui le lira en diagonale (…) L’objectif d’Arenberg est de se démarquer des grosses maisons dans une structure petite et accessible, qui devrait permettre à ceux qui ne connaissent pas la bibliophilie d’y goûter et de partager cette joie que l’on peut éprouver à la découverte d’un livre et de tout ce que peut apporter un document ! Ce feu sacré qui nous tient, qui nous pousse tous les jours à vouloir découvrir et apprendre davantage ! »
Pour ce faire et pour animer les lieux en dehors des sessions de ventes, Arenberg envisage de programmer d’autres activités comme des expositions, conférences, lectures…
Première vente annoncée les 18-19 mai 2018.
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