La Belgique intercepte deux bombardiers russes
Deux F-16 belges ont intercepté les bombardiers alors qu’ils volaient au-dessus de la mer du Nord.

Deux avions de combat F-16 de la base de Florennes ont intercepté lundi matin deux bombardiers stratégiques russes Tupolev Tu-160 (« Blackjack» dans la terminologie de l’Otan) au-dessus de la mer du Nord, au large du nord-ouest des Pays-Bas, en vertu d’un accord belgo-néerlandais, a-t-on appris de source militaire.
Les pilotes belges, qui ont décollé vers 11h21, ont effectué une demi-heure plus tard «avec succès» une identification visuelle des deux avions russes dans la zone de responsabilité néerlandaise de l’espace aérien de l’Otan, selon le compte Twitter de la composante Air. Ils ont franchi le mur du son au-dessus du nord-est des Pays-Bas, selon la force aérienne néerlandaise (KLu).
La Royal Air Force (RAF) a également fait décoller deux de ses chasseurs Typhoon de la base de Lossiemouth (Écosse) peu avant 09h30 locales (10h30 HB) pour intercepter les mêmes «Blackjack» - des bombardiers dotés d’une capacité nucléaire - approchant de l’espace aérien britannique. L’interception a eu lieu à quelque 28.000 pieds (8.500 mètres environ au large de la côte orientale de l’Écosse) avec le renfort d’un avion ravitailleur Airbus A330 Voyager KC3, selon la presse britannique.
La Belgique à la tête de la mission de défense de l’espace aérien au-dessus du Benelux
La Belgique a repris jeudi dernier la mission de défense de l’espace aérien au-dessus du Benelux assurée en alternance avec les Pays-Bas.
En Belgique, ce sont les bases de Florennes et de Kleine-Brogel (Limbourg) qui assurent cette tâche à tour de rôle jusqu’au mois d’août, avec une première période revenant à la base francophone.
Deux F-16 sont prêts à décoller, 24 heures sur 24 et sept jours sur 7, en quelques minutes en cas d’alerte, une procédure appelée «Quick Reaction Alert» (QRA). Elle est activée, par exemple, en cas d’arrivée d’avions non identifiés ou d’appareils avec lesquels le contact radio a été perdu, par le «Control and Reporting Center» (CRC) de Glons pour la zone belgo-luxembourgeoise et par l’"Air Control Station» de Nieuw-Milligen pour le secteur néerlandais.
L’alternance belgo-néerlandaise, réglée par un traité conclu par les trois pays du Benelux entré en vigueur début 2017, se déroule en principe tous les quatre mois. Mais les Pays-Bas ont assuré la mission durant huit mois d’affilée quand la mission des F-16 belges engagés dans les opérations aériennes contre le groupe djihadiste État islamique (EI) en Irak et en Syrie a été prolongée de six mois - de juillet à décembre derniers - pour pallier la défection de la KLu.
Les interceptions de bombardiers russes à long rayon d’action par les aviations de l’Otan se sont intensifiées ces dernières années, avec une reprise de ces vols devenus rarissimes après la fin de la Guerre froide.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir37 Commentaires
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Posté par Université De Mons , lundi 15 janvier 2018, 17:20
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Posté par Serge Gabriel, lundi 15 janvier 2018, 16:15
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Posté par Serge Gabriel, lundi 15 janvier 2018, 16:09
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Posté par Mathias boehler , lundi 15 janvier 2018, 15:24
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Posté par Hennaux Jean, lundi 15 janvier 2018, 14:50
Plus de commentairesQue signifie cette information ? En tant que telle et isolée ; rien selon moi . Les russes viennent-t'ils "tester" les "reactions" aux intrusions et les interventions subséquentes ? Ou bien une erreur ou distraction de navigation de leur part ( peu probable :-) Ou bien veut-on nous faire croire que les pays européens peuvent se defendre efficacement ? Le marché de remplacement de nos avions de combat approche. Ne faut il pas mettre cette information du jour en perspective avec toutes les intrusions sur une certaine période ... ? N'y a t'il pas matière à analyse ? Un peu de recul s'impose.
On peut donc en déduire que des avions russes volaient au-dessus de la mer du Nord et que nous sommes allés leur montrer nos beaux F16. Tremblons qu’ils ne viennent bombarder notre belle capitale avec une poutinesque bombette post communiste
non, on parle de mer du nord mon cher monsieur !
Ça va pas loin comme analyse, comme de plus en plus souvent. Intercepté, donc ils ont du atterrir ? On les a repoussé vers autre part ?
Et la suite? Ont-ils rejoint l'espace international et continué leur route ou ont-ils rebroussé chemin? Vers où? vers quoi? un porte-avions? une base? A tant dire, autant dire quelque chose.