Allemagne: une privatisation du droit à la liberté d’expression?
Depuis le 1er janvier en Allemagne, les réseaux sociaux sont obligés de supprimer tous les messages susceptibles de poursuites judiciaires. Tandis que l’extrême droite exploite l’affaire en se posant en victime d’une « censure », juristes, ONG et bloggeurs demandent le retrait de la loi.

La loi du ministre de la Justice réussira-t-elle à lutter efficacement contre la haine et les délits sur internet ? Beaucoup en doutent. A peine en vigueur, la loi contre la haine est déjà décriée en Allemagne. Juristes, partis politiques, ONG, bloggeurs ou utilisateurs d’internet y voient une menace à la liberté d’expression.
Ce texte voté en juin 2017 vise à « améliorer l’application de la loi sur les réseaux sociaux », selon les termes officiels (NetzDG en allemand), qui possèdent au moins deux millions d’utilisateurs. Facebook, YouTube, Instagram ou Twitter sont donc obligés depuis le 1er janvier d’effacer dans les 24 heures tous les messages « susceptibles de poursuites judiciaires », et dans la semaine pour les cas moins « évidents ».

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