Cozilux facilitera les interventions de secours en Luxembourg

Les bâtiments de l’ancienne gendarmerie d’Arlon, au bas de la rue de Neufchâteau, sont uniques en Belgique.

C’est là que tous les appels effectués au 112 (urgence médicale et pompiers) sont centralisés, tout comme le 101 (police) avec leurs deux dispatchings. Un haut lieu d’intervention permettant désormais d’échanger en direct sur un même site des informations en cas de situation de crise, ce qui constitue un fameux gain de temps et d’efficacité.

En fonction depuis lundi

Depuis ce lundi midi, c’est désormais aussi de là que partent tous les ordres d’intervention pour les 16 casernes de pompiers opérationnelles sur tout le territoire provincial, au départ du système Cozilux, le Centre opérationnel de la zone de secours et d’intervention du Luxembourg, dirigé par le commandant Stéphane Thiry qui a succédé voici quelques mois au Cdt Even. Tout ceci après des mois de travail et de préparation.

« Nous avons pu tester ce nouveau système en grandeur nature ce lundi, explique Vincent Magnus, bourgmestre d’Arlon et président de la zone de secours. En effet, de ce lundi midi, heure d’entrée en fonction, jusqu’à ce mardi 11 h, date de présentation officielle aux médias, il y a eu 64 interventions dans notre province, dont un incendie de bâtiment industriel et un accident de poids lourds sur l’autoroute. Bref, on a pu tester l’efficacité de ce système mis au point par nos propres services, sous la houlette d’Eric Fontaine, ce dont nous sommes très fiers. L’objectif est d’améliorer la qualité des secours, en allant plus rapidement encore sur les lieux d’intervention. Ce nouveau programme informatique aide l’opérateur en faisant des choix automatiques. »

« Cet outil nous appartient, poursuit le gouverneur Olivier Schmitz. C’est important car nous ne dépendons pas d’une société extérieure qui nous gère et nous tient par contrat. »

Une rapidité de réponse accrue

Jusqu’ici, toute demande d’intervention pour un incendie arrivait au « 112 » et un réceptionniste transmettait aux 16 permanences des services d’incendie qui elles-mêmes bipaient les pompiers de leur poste, quand elles étaient concernées. S’il n’y avait pas assez de pompiers disponibles, il fallait relancer le processus pour compléter le dispositif.

Désormais, pour un incendie, il faut toujours appeler le « 112 » mais c’est le système Cozilux qui gère, avec une qualité de travail bien différente puisque la vision n’est plus locale mais provinciale. Le système connaît en temps réel les moyens humains et matériels disponibles des 16 zones et gère l’ensemble pour une efficacité et rapidité accrues. Le 112 proprement dit ne gère plus en direct que les interventions en aide médicale urgente (AMU) et décide des lieux d’hospitalisation. C’est une obligation légale. Le gouvernement fédéral a en effet voulu séparer les dispatchings AMU de ceux des pompiers.

C’est donc avec deux ou trois hommes concentrés derrière une dizaine d’écrans informatiques que tout se gère désormais avec précision et rapidité, le système choisissant les postes d’intervention selon la technique de « l’escargot » qui privilégie la proximité, en fonction des besoins disponibles !