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Mobilité: le vélo en libre-service continue à y croire

Malgré l’abandon de Gobee.bike, les sociétés proposant des services similaires parlent de bons résultats

Journaliste au service Société Temps de lecture: 3 min

La semaine dernière, la société de vélo en libre circulation Gobee.bike (reconnaissable à ses bicyclettes vertes) annonçait son départ de Bruxelles, après avoir jeté l’éponge à Reims et à Lyon. Selon le discours officiel, ce seraient de trop nombreux cas de vandalisme qui auraient poussé l’entreprise hongkongaise à mettre un terme à son aventure belge. Un arrêt de mort généralisé pour le principe des vélos en « free-floating » qui, contrairement aux Villo ! de JC Decaux, ne doivent pas être déposés à une station et peuvent se déverrouiller à l’aide d’une application pour smartphone ?

Pas si vite, juge Pierre de Schaetzen, cofondateur de la société de vélos électriques en free-floating Billy Bike, qui sévit à Bruxelles depuis septembre dernier. Après avoir amorcé une phase de test, il revient sur les débuts d’une expérience jugée concluante et fait état d’une situation tout à fait différente de celle de Gobee.bike. «  On a eu très peu de vandalisme et très peu de vols  », affirme-t-il.

Connaissance du terrain

C’est que la start-up, créée par deux locaux, avait plus ou moins prévu le coup. «  Je pense que la raison pour laquelle eux ont eu des problèmes et pas nous, c’est que nous avons une meilleure connaissance de Bruxelles. On a décidé de mettre des chaînes sur nos vélos et on demande à nos utilisateurs de bien les attacher, parce qu’on sait que malheureusement, certains Bruxellois ne sont pas aussi respectueux que d’autres. »

Le vandalisme, un facteur à prendre en compte

A côté des électriques de Billy, reste à Bruxelles la flotte de vélos orange et gris de la société singapourienne Obike. Actuellement, c’est elle qui occupe principalement l’espace, avec près de 500 vélos, contre 150 pour Billy Bike et 250 estimés pour Gobee.bike avant l’arrêt de l’expérience. Alban Sayag, responsable Belgique et France d’Obike, estime de son côté que le vandalisme est un facteur qui ne remet pas en cause le principe même du libre-service. « Ça fait partie des choses à prendre en compte dans le modèle économique », soutient-il, évoquant le fait que la maintenance nécessite au moins un équivalent temps plein pour quelque 250 vélos. D’après lui, l’échec de la firme aux vélos verts en France et en Belgique traduit un manque de moyens financiers alloués à cette maintenance.

Preuve selon lui que le modèle est en tout cas loin d’être mort-né, il explique que des discussions sont en cours dans plusieurs pays d’Europe avec des acteurs historiques comme JC Decaux, afin de réfléchir à de potentiels partenariats. « Comme tout nouveau marché, il faut un peu de temps pour s’adapter. »

Enfin, on aurait pu croire que le départ d’un concurrent (direct pour Obike, potentiel pour Billy Bike) aurait pu faire les affaires des deux autres sociétés encore actives à Bruxelles. C’est en réalité tout le contraire, selon Pierre de Schaetzen, qui estime que l’effort à fournir pour faire évoluer les mentalités est plus facile à réaliser collectivement. «  Pour nous, c’était positif de voir arriver des nouveaux acteurs. Ça faisait en sorte que les gens commencent à s’habituer à ce type de mobilité  ».

 

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