Notre-Dame-des-Landes: le projet d’aéroport est abandonné
L’alternative devrait être d’aménager l’actuel aéroport Nantes-Atlantique

Après six mois de médiation et une ultime consultation, le gouvernement français a choisi d’abandonner le projet controversé d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, malgré des décisions de justice et un référendum local favorables. Matignon a informé mercredi des élus locaux, peu avant une déclaration du Premier ministre Edouard Philippe à la sortie du Conseil des ministres à l’Elysée.
« C’est officiel. C’est abandonné », a déclaré Philippe Grosvalet, président du syndicat mixte aéroportuaire du Grand Ouest et président du conseil départemental de Loire-Atlantique. Prévenu par un conseiller de Matignon, il a fustigé « un véritable reniement » et « une très très mauvaise décision du président de la République ».
L’alternative devrait être d’aménager l’actuel aéroport Nantes-Atlantique, comme l’envisageaient des médiateurs dans leur rapport remis le 13 décembre.
Le président de la République Emmanuel Macron avait commandé l’été dernier à trois médiateurs ce rapport évaluant la faisabilité du projet de transfert d’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes. Ce rapport passait en revue les avantages et les inconvénients du transfert ou du réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique, sans se prononcer pour l’une des deux options.
Un projet contesté depuis les années 60
Le projet contesté de construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes remonte aux années 1960. Il avait été relancé en octobre 2000 par le Premier ministre socialiste de l’époque Lionel Jospin. Des militants anticapitalistes avaient commencé à partir de 2009 à occuper la Zone d’aménagement différée (ZAD), rebaptisée par eux « zone à défendre » et retenue pour y construire le nouvel équipement.
Malgré l’abandon, l’exécutif s’est engagé à évacuer la ZAD. Des renforts de sept escadrons de gendarmerie mobile, soit plus de 500 hommes, sont attendus mercredi sur place, selon une source proche du dossier, avec pour objectif de quadriller la zone et procéder à des contrôles afin d’éviter l’arrivée de civils.
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