Nouvelle mobilisation pour la famille Mgroyan
Une nouvelle demande d’autorisation de séjour va être introduite pour cette famille arménienne installée depuis neuf ans à Rixensart. Une marche parrainée est programmée pour récolter des fonds

C ’est l’incompréhension la plus totale mais on doit garder l’optimisme pour poursuivre un tel combat. Cette famille n’a jamais rien demandé à l’État belge, aucune aide. Monsieur travaille comme bénévole dans notre Collège et est défrayé pour ce qu’il fait. Madame s’occupe des quatre enfants et s’occupe aussi bénévolement de la bibliothèque de l’école de ses petits. Quant aux enfants, ils sont bien intégrés. Les plus jeunes ne parlent même pas l’arménien. En plus du français, ils apprennent le néerlandais. On ne comprendrait donc pas qu’on les renvoie chez eux. »
Valérie Wouters est professeur à l’Institut Alix le Clerc, à La Hulpe, dépendant du collège Notre-Dame des Trois Vallées. L’an passé, elle avait l’aînée des enfants dans sa classe. Avec d’autres, elle relance la mobilisation pour soutenir la famille Mgroyan, en Belgique depuis neuf ans mais leur demande d’autorisation de séjour a été déclarée irrecevable en décembre 2016. Au point que le 19 janvier de l’an passé, un rassemblement d’élèves avait été organisé sur la Place Communale de Genval.
Pour des raisons humanitaires
Aujourd’hui, l’avocate de la famille base une nouvelle demande d’autorisation de séjour sur l’article 9 bis de la loi du 15 décembre 1980 relative à l’accès au territoire, le séjour, l’établissement et l’éloignement des étrangers. En clair, si la règle veut qu’une demande d’autorisation de séjour doive être introduite à l’étranger, soit en Arménie pour le cas de la famille Mgroyan, l’article 9 bis prévoit des exceptions pour des circonstances particulières, notamment humanitaires. C’est précisément ce qui est demandé.
Karabet et Shamira Mgroyan, ainsi que leurs filles Marina, Suzi, Hasnik et leur fils Houannes, vivent donc depuis dans l’incertitude la plus totale.
Situation de souffrance
Pour Dominique Lefebvre, directeur du collège Notre-Dame des trois Vallées, qui accueille la deuxième enfant de la famille, tandis que les deux derniers sont encore à l’école communale du Centre de Rixensart, « on peut carrément parler d’inconfort, voire même de souffrance. Il leur reste cependant l’espoir et c’est ce que l’on peut lire sur les visages de la famille, reconnaissante de nos efforts pour la soutenir et soucieux de mener une vie à peu près normale, apprendre et s’insérer chaque jour davantage. »
Le 28 février, une marche parrainée sera réalisée au Château de La Hulpe afin de récupérer des fonds pour payer la procédure en justice. Il est aussi question de demander aux élèves des trois implantations précitées de réaliser cent défis sportifs.
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