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Le projet téléphérique à Namur est en échec, selon le PS

Pour le retour de son téléphérique, Namur a-t-elle misé sur une offre boiteuse ? C’est ce que pense l’opposition socialiste. « Sur les critères du cahier des charges, l’offre retenue n’a obtenu que 38,25 points sur 100. Une cote d’exclusion ! », lance José Damilot.

Temps de lecture: 2 min

Le projet de téléphérique sur la Citadelle, présenté le 30 juin dernier, n’aurait jamais dû être retenu. C’est l’opinion du PS namurois, renforcée par des arguments trouvés au sein même du mécanisme d’attribution du marché.

« Une cote d’exclusion »

Dans son cahier des charges, la Ville de Namur avait établi plusieurs critères pour « coter » les offres reçues (une seule était finalement parvenue). « L’offre retenue n’a reçu aucun point sur le critère du prix et moins de la moitié des points sur l’aspect architectural et paysager », observe le conseiller José Damilot. Or, ces deux critères étaient de loin les plus importants. « Au total, l’offre retenue n’a obtenu que 38,25 points sur 100 ! Pour un étudiant, ça serait une cote d’exclusion !  »

Selon le PS, ce serait même la première fois que Namur attribue un marché à un soumissionnaire qui n’obtient pas la moitié des points.

José Damilot rappelle aussi que le coût estimé par la Ville de l’investissement nécessaire est de 8,7 millions d’euros. Mais selon des chiffres fournis par le futur opérateur lui-même, « l’investissement qui sera réellement fait s’élèverait à 5,4 millions !  », martèle le conseiller PS.

« 600.000 euros par an, indexés ! »

À côté de ça, la commune s’est engagée à verser la somme de 600.000 euros chaque année, pendant 30 ans. Ce qui représenterait, au total, 18 millions d’euros. Du côté de la majorité CDH-MR-Ecolo, on assure toutefois qu’au bout des trente ans, le téléphérique deviendra propriété communale.

600.000 euros par an indexables

Sauf que cela ne coûtera pas 18 millions, selon le PS, mais beaucoup plus. « Ces 600.000 euros sont indexables !, avance José Damilot. À la fin, on sera à 1 million par an. » Il regrette aussi, malgré le prix, le manque d’ampleur du projet. « À ma connaissance, le futur téléphérique ne sera pas débrayable : on ne pourra pas y ajouter des cabines en cas d’affluence. Dans le téléphérique des années 1960, pourtant, on pouvait !  »

Bref, le PS namurois dénonce un projet « riquiqui » pour un coût « maxi ». « On n’est pas spécialement contre le retour du téléphérique, mais on est contre à ce prix-là !  »

 

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