Une seule agence pour les entreprises
Le gouvernement bruxellois a finalisé la fusion des organismes de soutien à l’entreprise. La qualité des services sera meilleure, assure le ministre Gosuin.


Ne dites plus : Atrium, Impulse ou encore Bruxelles Invest & Export. Dites : hub.brussels. Le ministre de l’Economie Didier Gosuin et la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Cécile Jodogne (Défi) ont finalisé la fusion de ces trois organismes qui gèrent respectivement le commerce, la création d’entreprises et le suivi des exportateurs bruxellois et des investisseurs étrangers. Ce pan de l’accord de gouvernement, qui vise à rationaliser le secteur de l’accompagnement des entreprises, est désormais finalisé.
Didier Gosuin a développé les raisons de cette fusion : « En juillet 2015, un premier rapport pointait un manque de coordination, de transversalité et de partenariat entre les différents organismes de soutien à l’entreprise. Plusieurs organismes se sont développés avec le temps. Des doublons se sont créés et avec eux, une dispersion des moyens publics. »
Concrètement, l’objectif de la fusion est d’obtenir une meilleure lisibilité, plus d’efficacité et d’aller vers une meilleure gouvernance. Sur ce dernier point, notons la diminution du nombre d’administrateurs, puisqu’il n’y a désormais qu’un seul conseil d’administration. Le gouvernement n’a pas chiffré les économies engendrées par la rationalisation, mais le ministre de l’Economie assure que les synergies permettront de dégager des moyens, qui seront investis, « naturellement et progressivement » pour les entreprises.
Quant au service proposé à l’entrepreneur, Didier Gosuin et Cécile Jodogne assurent qu’il sera amélioré grâce aux synergies rendues possibles par la fusion. Par exemple, les compétences d’Impulse permettront à Atrium de renforcer la qualité de l’accompagnement après la création d’un commerce, avec un objectif de continuité dans le temps. Grâce aux compétences de BIE (Brussels Invest & Export), Atrium pourra travailler sur l’arrivée de concepts commerciaux qui ne sont pas encore présents en Belgique.
Bref : que du « gagnant-gagnant » selon les ministres, qui insistent sur le fait que les travailleurs des trois agences se sont vraiment « mélangés ». « Il ne s’agit pas d’une simple juxtaposition des trois agences », développent-ils.
Le ministre de l’Economie détaille : « Les entrepreneurs trouveront la totalité des solutions au même endroit. Ils bénéficieront d’un suivi personnalisé, avec un “account manager” qui les accompagnera dans toutes leurs démarches. » « hub.brussels » aura également une mission de coordination des différents acteurs existants, privés et plus locaux.
L’agence ainsi unifiée devrait aussi permettre une récolte plus globale des chiffres et statistiques sur la vie économique bruxelloise. « Nous comptons sur l’agence pour monitorer l’économie bruxelloise et internationale et formuler des recommandations qui nous permettront d’améliorer notre offre de services et de préciser ou repositionner nos politiques », explique Cécile Jodogne.
En réussissant cette fusion, elle se réjouit, avec Didier Gosuin, de démontrer que les administrations publiques « ne sont pas sclérosées, accrochées à leur légitimité individuelle ».
Notons encore que des procédures sont en cours pour désigner un directeur général (ou une directrice) ainsi qu’un directeur général adjoint (ou une directrice), et les deux ministres Défi – parti qui fait de la bonne gouvernance une priorité et un thème de campagne – assurent que les procédures seront menées par un jury d’experts indépendants.
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