Magolux dit oui à l’éolien
Patrons, travailleurs et syndicats font du lobbying dans le même sens.

Cela fait presque neuf ans qu’on parle d’implanter trois éoliennes sur le zoning industriel de Messancy. Le projet est toujours en cours et une décision est attendue dans le courant de l’année. Ce mercredi matin, quelques dizaines de personnes s’étaient rassemblées pour soutenir ce projet. La pluie n’a pas freiné les ardeurs du patron français de Magolux, venu spécialement à Messancy pour soutenir les différents partenaires du projet éolien.
Logique, puisque ledit projet prévoit qu’une des trois éoliennes soit implantée directement sur le site de la société. Lui aussi a dû sensibiliser les automobilistes en distribuant des tracts pro-éolien. « On est pour l’éolien à 100 %. De par ses caractéristiques, ce projet répond parfaitement aux critères d’implantation en Wallonie : proche de grandes infrastructures (routes nationales, lignes électriques haute tension), implantation sur une zone industrialisée, éloignement par rapport à l’habitat (670 m de la maison la plus proche) ou encore une synergie locale avec l’industrie et une coopérative citoyenne », explique Thierry Decoffe.
L’homme connaît visiblement bien son sujet et souhaite, bien évidemment, que le projet passe. Le groupe Magolux réaliserait ainsi une première pour ces différents sites en Belgique : pouvoir bénéficier directement d’une source énergétique de type éolien. Et ainsi réduire ses coûts énergétiques. Si cela se concrétise, Magolux serait aussi connecté aux deux autres éoliennes et pourrait profiter de l’ensemble des trois éoliennes pour « récupérer » environ 70 % de l’énergie produite. Le reste serait distribué sur le réseau traditionnel. « C’est une démarche verte. Responsable. On souhaite réduire les gaz à effet de serre, non ? On nous donne un outil qui peut nous aider à le faire. Ce projet mérite d’être soutenu car il concilie économie et écologie », poursuit-il.
À ses côtés, des représentants de la CSC, d’Ecopex/Electrabel (porteur du projet) et l’association Vents du Sud abondent dans le même sens. « Les éoliennes sont une garantie pour l’emploi. Souvenez-vous en 2014, la terrible restructuration que nous avons connue. On s’en remet à peine. Les gens doivent comprendre qu’on ne peut plus concurrencer l’Inde ou la Chine, au niveau industriel. Toute réduction de coûts qui peut être bénéfique à l’emploi est à soutenir. Ici, on parle aussi d’une démarche verte. C’est l’avenir et c’est écologique. Restons donc solidaires avec les travailleurs », précise Elvi Soppelsa (CSC). Chaque éolienne devrait supporter la consommation de 1.500 ménages. Le coût est estimé à environ 10 millions d’euros.
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