Dix doyens de faculté taclent la réforme de la formation des profs
Une nouvelle ligne de fracture apparaît sur la réforme de la formation initiale des enseignants. Dix doyens d’université critiquent les orientations majeures du projet de décret.


L e préaccord doit encore être coulé dans un projet de décret avant d’être soumis au vote. Ce qui, au vu des lobbies à l’œuvre, sera loin d’être une sinécure ». Ainsi se concluait, le 18 janvier dernier, notre analyse de l’accord politique sur la formation initiale des enseignants, sujet polémique s’il en est entre PS et CDH, au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les lobbies dans ce dossier viennent le plus souvent des groupes liés aux piliers traditionnels. C’était compter sans une nouvelle fronde, que l’on pourrait qualifier de transversale : dix patrons de faculté issus de cinq universités francophones (toutes sauf Liège) ont envoyé un courrier majeur au ministre Marcourt pour lui détailler leurs inquiétudes sur l’avant-projet de décret organisant la formation des futurs professeurs et instituteurs.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir8 Commentaires
-
Posté par Jaspers Marie, mercredi 31 janvier 2018, 10:27
-
Posté par Jaspers Marie, lundi 29 janvier 2018, 22:46
-
Posté par Jaspers Marie, lundi 29 janvier 2018, 22:14
-
Posté par Jaspers Marie, lundi 29 janvier 2018, 13:51
-
Posté par Jaspers Marie, lundi 29 janvier 2018, 12:43
Plus de commentairesActuellement, encore, les syndicats et autres personnes qui parlent sans connaitre proclament ; les universités dispensent des savoirs et ne forment pas à la pédagogie et aux stages! C'est absolument faux depuis plusieurs années; les universités organisent une année d'agrégation avec leur propre formation pédagogique et leurs stages mais de niveau plus élevé que les HEP! Or c'est sur cet argument FAUX que le ministre MARCOURT et ses SBIRS veulent imposer leur collaboration entre HEP et Universités! C'est n comble vu que ce sont les universités qui forment les enseignants des HEP! Les idées de Marcourt témoignent d'une grande ignorance de se qui se passe de part et d'autre et de la soumission aux idées des syndicats!!!
Pour les universitaires : Un peu de HEP en plus du principal à l'Université??? Que pourraient aller faire les universitaires en HEP? Les universités ont leur propres formations pédagogiques et leur année de stage!!!Proposition humiliante pour les Universités!!!
Selon le projet Marcourt, les instituteurs pourraient enseigner dans le secondaire! Quelle est la cohérence de cette idée : pour enseigner dans le secondaire inférieur, les régents doivent actuellement faire trois ans, d'études spécialisées et quatre après la réforme et les instituteurs, avec leur maigre formation pour les cours de primaire, pourraient enseigner dans les secondaire? Et quel (s) cours? Ils ne sont spécialistes en rien et peinent à réussir leurs études simplistes!!!Il serait fondamental, avant d'imaginer une telle réforme, de demander l'avis des profs "matières" des HEP! Ce serait EDIFIANT! Actuellement, chacun sait que, sauf exception, on fait les études d'instituteurs quand on ne peut rien faire d'autre! Le ministre Marcourt ne semble pas être au courant!!!
On lit que le projet prévoit une collaboration poussée entre les HEP et Universités, y compris pour les futurs enseignants du secondaire supérieur dont la formation est aujourd'hui réservée aux Universités!De manière concrète qu'implique cette collaboration? On ne va tout de même pas imposer aux détenteurs d'un diplôme universitaire d'être évalués par les pédagogues des HEP? Ce serait une aberration sans nom! Les universités ont leurs spécialistes pour évaluer leurs étudiants selon leurs critères et exigences! Elles n'ont aucun compte à rendre aux HEP dont les enseignants sont précisément des universitaires formés par elles et qui n'ont pas les compétences des professeurs d'Université! On ne peut imposer cet affront aux étudiants universitaires! En outre quel serait le sens de cette démarche puisque les étudiants des HEP suivraient des cours dans les universités, cela implique que les enseignants des HEP ne sont pas compétents pour le faire puisque le projet demanderait à ces mêmes personnes d'évaluer les universitaires! Avec quelle légitimité? On a l'impression de vivre la folie du ministre Marcourt, incohérent en tout point!.
Quel est l'objectif réel de cette réforme qui mélange tout de manière non réfléchie et qui fait croire qu'elle va enfin revaloriser la formation des enseignants! Et cela par un coup de baguette MAGIQUE : en faisant "passer" les élèves des HEP, par les universités, sans raison objective, on va améliorer ce qui ne l'est pas : les capacités intrinsèques des élèves qui s'inscrivent dans les HEP! C'est une utopie, ce n'est pas parce que l'on mettra une étiquette sur des formations qu'on les améliorera! Je donne des cours particuliers de maths à des élèves des HEP, instituteurs et régents, et je me rends compte du niveau dramatiquement bas de ces écoles, non seulement par mes élèves en difficultés mais par l'analyse de leurs cours.Que vont faire ces élèves dans les universités? Si les universités diplômes des élèves qui ont une formation du secondaire, elles vont se dévaloriser! Pourquoi s'apprêtent-elles à accepter ce marché de dupes?