Theo Francken: «Nous allons voir comment et quand procéder à la reprise des rapatriements»
Le conseil des ministres a examiné le rapport du CGRA sur les rapatriements de Soudanais.

Charles Michel a réagi au rapport du CGRA sur les rapatriements de Soudanais vers leur pays d’origine. « Il sera probablement utile de voir comment on peut adapter dans certains cas les modalités d’application de l’article 3. Il est également utile de voir comment les autres pays européens l’appliquent. Nos diplomates ont été chargés de se renseigner », a déclaré le premier ministre, avant de rappeler le besoin de nuancer et d’éviter les caricatures. Il a, en outre, remercié le CGRA pour son travail.
Theo Francken, de son côté, a rappelé que 18 Soudanais étaient actuellement détenus dans des centres fermés, et que 5 d’entre eux n’avaient pas demandé l’asile. « Nous procèderons pour eux à une double vérification de l’article 3. Je rencontrerai ensuite M. Roosemont (le directeur de l’Office des étrangers, NDLR) pour voir comment et quand nous pourrons procéder à la reprise des rapatriements », a expliqué le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration.
Il a, enfin, ajouté que les mots « très graves et très durs à (son) encontre étaient blessants », mais qu’il était « soulagé ». « Le CGRA n’a pas pu vérifier un certain nombre d’éléments des témoignages, mais ce qui a pu être vérifié n’était pas conforme à la vérité. »
Le MR « renforcé »
Le rapport du CGRA «nous renforce dans l’action que nous menons avec le gouvernement fédéral sur la politique migratoire», a indiqué vendredi le président du MR, Olivier Chastel.
«Nous continuerons à aller en ce sens, en respectant la convention de Genève, les directives européennes et la Convention européenne des Droits de l’homme», a-t-il ajouté
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Posté par Serge Gabriel, vendredi 9 février 2018, 15:24
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Posté par Serge Gabriel, vendredi 9 février 2018, 15:20
Plus de commentairesIl a, enfin, ajouté que les mots « très graves et très durs à (son) encontre étaient blessants », mais qu’il était « soulagé ». « Le CGRA n’a pas pu vérifier un certain nombre d’éléments des témoignages, mais ce qui a pu être vérifié n’était pas conforme à la vérité. » , et en plus il finance et donc chapeaute la CGRA, autant dire que leur liberté d'expression est garantie, que pouvait-il vérifier depuis leurs bureaux chauffés ?
Alors que le gouvernement estime, ce vendredi, pouvoir reprendre les rapatriements de ressortissants soudanais, le Conseil du Contentieux des Etrangers , chambres réunies, vient de rendre un arrêt dans un sens totalement opposé: il suspend, en urgence, l'expulsion de l'un d'entre eux vers l'Italie, parce que le risque de mauvais traitements, dans ce pays, n'est pas exclu. L'homme, arrêté à la fin janvier au parc Maximilien, et détenu au centre fermé de Vottem, a refusé d'être renvoyé à son point d'entrée sur le territoire européen (ce que prévoient les accords internationaux, ce dont attestent ses empreintes digitales). Il affirme en effet qu'il a subi, là-bas, des intimidations et des violences. A l'appui de sa thèse, son avocat a fourni le rapport très précis d'une association française d'aide aux migrants, non pas sur son cas personnel, mais sur des pressions exercées par les autorités transalpines sur des demandeurs d'asile, sur la dégradation des conditions d'accueil, et sur l'engorgement des centres d'hébergement. Dès lors, les garanties de non-refoulement semblent insuffisantes.