Pierre Moscovici: «Macron aura besoin de convergence avec une gauche forte»
Le socialiste français Pierre Moscovici, commissaire européen chargé des Affaires économiques et financières, est à mi-mandat à Bruxelles. Il en profite pour dresser le bilan de son travail mais trace surtout dans un livre, les pistes du renouveau de la social-démocratie en Europe et en France, un pays où il est visiblement preneur d’un nouveau destin. « J’ai appris à connaître mes limites mais il ne faudrait pas sous-estimer mes forces », souligne celui qui dit avoir à près de 60 ans, toujours faim de politique. Président ? « Cela n’a jamais été une obsession » précise un homme qui estime toutefois dans la foulée qu’ « il faut se mettre à la disposition des éléments ».
« Dans ce clair-obscur surgissent les monstres. Choses vues au cœur du pouvoir » vient de sortr chez Plon.


« Dans ce clair-obscur surgissent les monstres », c’est le titre de votre livre bilan, à mi-parcours de votre carrière de commissaire européen. Qui sont ces monstres ?
Nous vivons une époque politique extraordinaire depuis deux ans : le dégagisme était partout, avec le Brexit, Trump, à l’est l’Europe des Kascinsky et des Orban. La forme essentielle que prend ce dégagisme, c’est le populisme et le nationalisme. En France, on a vécu l’éjection du système traditionnel des deux grands partis à l’élection présidentielle et l’émergence d’un président atypique, c’est plutôt un « populisme de velours ». Un pro-européen qui prend la main, cela peut susciter un nouvel espoir français, mais cela peut aussi se traduire in fine par un retour vers les vieux démons.

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