Les tâches ménagères, obstacle tenace à l’égalité
L’index européen de l’égalité de genre révèle une légère amélioration sur les dix dernières années. Mais un seul indicateur est dans le rouge : le temps. En termes de soins aux enfants, de tâches domestiques et de loisirs, l’égalité ne progresse pas. Pire : elle régresse. Surtout en Belgique !


L’égalité progresse. Très (trop) lentement, certes. Reste qu’au cours des dix dernières années, les index européens de l’égalité de genre révèlent une légère progression. L’écart entre les hommes et les femmes se réduit peu à peu dans les domaines de l’emploi, des ressources financières, de l’éducation, de la représentation dans les structures de pouvoir ou encore de la santé. Pourtant, un seul indicateur résiste : le « temps ». Comprenez celui consacré au soin des enfants, aux tâches domestiques mais aussi aux loisirs. Sur ce point, ce n’est pas que l’égalité stagne. Elle régresse. C’est en tout cas ce qui ressort de l’index européen de l’égalité de genre (« Gender Equality Index ») de l’institut européen dédié, édition 2017, qui analyse donc les données statistiques de l’année 2015 dans les 28 Etats membres.
1 La Belgique dégringole

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir5 Commentaires
Peggy Sastre, dans son dernier livre explique parfaitement pourquoi c'est comme ça. Personne ne force les femmes à faire le ménage, mais l'homme et la femme n'ont pas la même tolérance à la saleté notamment pour des questions de système immunitaire, ce qui fait que la femme prend les devants.
Ce dossier m'inspire indirectement une réflexion sur la notion de travail. Ne devrait-on pas attribuer au travail domestique le même statut économique que le statut reconnu aux travailleurs de tous poils qui touchent un salaire ? Il faudrait pour cela sortir de la définition capitaliste du travail qui ne reconnaît que le travail qui permet une plus-value aux détenteurs des moyens de productions et qui, à ce titre, engendre un salaire. Mais, dites-moi, qui est le plus utile à la société, un père ou une mère de famille qui élèvent leurs enfants ou un travailleur de la FN qui produit des engins de guerre et de mort ? Quelle différence d'utilité sociale entre la mère ou le père qui décident de s'occuper de l'éducation de leurs enfants et un caissier d'une grande surface, un employé de banque, un enseignant, un balayeur de rue, etc. Tous participent, chacun à sa place, au fonctionnement de la société et à ce titre méritent un salaire. Dès lors le problème d'injustice que vous soulevez entre le mari et la femme serait beaucoup moins aigu, l'un et l'autre auraient un choix beaucoup plus libre entre le travail à l'extérieur et le travail domestique. Evidemment pour ce faire, il faudrait sortir du système capitaliste qui ne donne de la valeur économique qu'aux activité marchandes et reconnaître, comme créateurs de richesses ... sociales, ceux et celles qui consacrent leur temps à des activités non lucratives (à la maison, à l'hôpital, à l'école, à ma police, à la justice, dans l'administration ... j'élargis le débat).
Dans un couple, la répartition des tâches est un arrangement interne au couple et je ne vois pas pourquoi il y a autant d'articles et de critiques sur le sujet: chacun est libre de faire ce qu'il veut et de s'organiser comme il veut! Cette question est purement personnelle!
C'est tellement vrai qu'il apparaît en plus que ce sont uniquement des femmes qui effectuent les tâches ménagères titres services ou d'aide ménagère...
Personne ne les y force : c'est un choix qu'elles font! Tout le monde est responsable de ses choix!