Jugée discriminatoire, la fairness tax passe aux oubliettes
La « fairness tax » (sorte d’impôt minimum des sociétés) prenait l’eau de toutes parts. La Cour constitutionnelle a décidé de la noyer complètement.


C’est peu dire que la fairness tax instaurée par le gouvernement Di Rupo en 2013 était mitraillée de toutes parts. Saisie l’an dernier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait déjà torpillé cette taxe de 5,15 %.
Cet impôt visait les entreprises qui distribuaient des dividendes provenant de bénéfices imposables n’ayant pas été normalement taxé par l’impôt des sociétés. En clair, lorsque les entreprises avaient bénéficié de déductions comme les intérêts notionnels, les pertes fiscales reportées ou le régime des revenus définitivement taxés (RDT), le couperet – 5,15 % sur les dividendes distribués – tombait.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Mais à partir du moment où vous pouvez créer une entreprise dans un autre pays dans le seul but d'éluder l'impôt et non de créer de la valeur, ce genre de lois me semblait indispensable. J'ai entendu un cas où une entreprise était créée (coquille vide), rachetait pour fusionner toutes les autres filliales. Pour pouvoir effectuer cette fusion, il lui a fallu de l'argent. Pour se faire, elle a emprunté à sa maison-mère plus de 400 millions. Résultat: voilà une entreprise qui distribuait à ses travailleurs l'équivalent de 2 mois de salaires en prime de production. Puisque cette nouvelle entité est en déficit, plus de prime. Et dans le cas qui nous occupe: plus d'impôts pendant des années, puisque le prêt à rembourser chaque année grévait le chiffre. A ce train-là, nous sommes TOUS condamnés à être des paradis fiscaux. Le commun est ainsi sacrifié, avec les conséquences démocratiques et sociétal que vous pouvez imaginé. C'est inadmissible.