Une semaine pas comme les autres à Charleroi

Décidément, il est toujours question de terrain synthétique au moment d’aborder un match face à Saint-Trond. Habitués à s’entraîner au moins une fois sur cette surface avant chaque déplacement au Stayen afin d’habituer les organismes, les Zèbres ont été contraints de le faire… durant toute cette semaine, le gel ayant rendu impraticables les terrains en gazon du site de Marcinelle. « Et tout le monde sait que ce n’est pas idéal et que des douleurs musculaires surviennent plus facilement sur de telles surfaces », avouait d’ailleurs Cristophe Diandy ce vendredi. Du coup, le staff carolo a préféré ne prendre aucun risque et n’a dispensé que trois séances « terrain » lors des quatre derniers jours, contre cinq lors d’une semaine classique. « Le remplacement de la séance de jeudi par de la récupération n’est pas une décision que nous avons prise en dernière minute », se défend Felice Mazzù. « Cela avait été prévu très tôt dans la semaine. Et le jeudi n’a pas été choisi par hasard puisque c’est le jour où l’intensité est la plus faible de la semaine à l’entraînement. » C’est que la cellule médicale zébrée craignait une avalanche de pépins physiques en cas de surcharge de travail sur une surface qui a déjà fait du dégât au sein du noyau dans le passé, David Pollet ayant notamment loupé le premier match des PO1 la saison dernière après une blessure survenue durant un amical disputé… au Stayen. « Les organismes ont pas mal souffert cette semaine et il y avait quelques douleurs – certes minimes – à gauche et à droite. Nous avons donc opté pour de la récupération ce jeudi mais cela n’avait rien d’une journée de vacances puisque les joueurs ont reçu des soins, travaillé en salle, etc. » Il n’empêche qu’il s’agit de conditions loin d’être idéales pour préparer l’ultime match de la phase classique à domicile. « Je ne veux surtout pas que certains croient que le planning a été modifié parce que nous jouons désormais pour des demi-points », lance Mazzù. « Si je réfléchis comme cela, ça signifie que le match de samedi n’a pas d’importance alors que c’est sans doute le match le plus important de notre fin de phase classique puisqu’il s’agit du dernier à la maison. Si on estime d’ailleurs qu’on doit refaire ce genre de séance de récupération en Playoffs 1, on le refera. Parce qu’il faut savoir qu’en sport, la récupération est aussi – voire davantage – importante que le travail. On a une cellule très performante au niveau médical et de la préparation physique, et on a décidé ensemble que c’était la meilleure solution. » Cela aura par ailleurs permis à certains de souffler, même si l’entraîneur carolo ne ressent pas le moindre signe de fatigue au sein de son groupe. « Quand j’ai encore vu l’intensité des séances de cette semaine malgré le froid, je n’ai pas l’impression que les joueurs sont fatigués. » Saint-Trond, l’adversaire idéal pour relancer la machine zébrée Équipe-surprise du début de saison, Saint-Trond n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis plusieurs mois. Si les Canaris ne sont pas encore mathématiquement éliminés de la course à des PO1 auxquels ils pouvaient encore croire il y a quelques semaines, il leur faudrait un miracle pour y prendre part. Sur leurs seize dernières rencontres, ils n’en ont remporté que deux. C’est essentiellement le bilan en déplacement qui a valu aux hommes de Jonas De Roeck leur dégringolade au classement. Le STVV est en effet la 3e plus mauvaise équipe en déplacement (9 pts sur 42), seuls Malines et Eupen ayant fait pire. La difficulté des Trudonnaires à s’exporter se vérifie d’autant plus quand on compare cela à leur bilan au Stayen. Dans le classement des points pris à domicile, ils sont en effet quatrièmes, juste devant… Charleroi, qui est par contre la meilleure équipe en déplacement (25 pts sur 42). Saint-Trond apparaît donc comme l’adversaire idéal pour relancer un Sporting qui n’a plus gagné depuis le 19 janvier, même si Felice Mazzù assure tout le contraire, refusant de croire le match gagné d’avance : « Je m’attends déjà à entendre que les Trudonnaires sont en roue libre, qu’ils n’ont plus rien à espérer, mais je n’en crois rien. Il y a quinze jours, ils ont battu Anderlecht et la semaine dernière, ils ont dominé toute la 2e mi-temps à Ostende et si Legear et Akpom concrétisent leurs deux grosses occasions, c’est 2-2. Si j’étais l’entraîneur de Saint-Trond, j’espérerais encore, d’autant que cette année, tout peut se passer tant les matches sont bizarres… Saint-Trond viendra donc à Charleroi avec un seul objectif : prendre les trois points. Et cette équipe regorge d’énormément de qualités offensives et de vitesse. »

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