La vieillesse est un naufrage. Ou serait-ce une plage ?
Alain Moreau fête les 30 ans de son Tof Théâtre avec un spectacle d’une douceur aussi poignante que rayonnante. Soleil couchant, c’est une marionnette à taille humaine qui redonne des couleurs à un sujet qu’on pourrait penser fané : la vieillesse.

Il est fort, très fort, cet Alain Moreau ! Proposer une heure de spectacle, sans paroles, avec une marionnette quasi grabataire, c’est à peu près aussi engageant qu’une partie de bingo au réfectoire d’un mouroir. Et pourtant, le marionnettiste en fait un moment de grâce inouïe, une ode à la vieillesse qui vous relâche touché, comblé, apaisé.
Mais comment fait-il pour transformer un soupir, un mouchoir chiffonné, une chope de bière ou une plume en une histoire poignante, l’histoire d’une vie dont on ne sait rien mais que d’infimes détails visuels nous permettent d’imaginer ? C’est toute la force – la magie même – d’Alain Moreau et de sa marionnette hyper-réaliste mais assez universelle pour absorber toutes nos projections. Ce vieil homme qui traîne au pied d’une dune, dans la lumière déclinante d’un soleil couchant, c’est un grand-père qu’on a connu, ou ce patriarche bougon qu’on croise dans le bus, ou cet être fragile, trahi par un corps fatigué, que nous sommes amenés à devenir un jour.

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