Affaire Veviba: «Un risque pour la santé publique n’est pas à exclure», estime l’Afsca
Deux produits ont pour l’instant été identifiés comme potentiellement à risque pour le consommateur.

La viande sortie de l’atelier de découpe de l’entreprise Veviba à Bastogne, mis en cause pour fraudes, pourrait présenter un risque pour la santé publique, a fait savoir jeudi l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire à l’agence Belga. L’Afsca a contrôlé tous les établissements du groupe Verbist de Belgique et bloqué préventivement les produits dans certaines installations frigorifiques.
Les problèmes constatés à l’abattoir bastognard se situent à la découpe et dans des installations de refroidissement où des fraudes à l’étiquette ont été constatées, a indiqué Philippe Houdart, de l’Afsca. Des étiquettes de viande congelée ont été retirées et remplacées par d’autres affichant une date plus récente. « Est-ce que cela représente un risque pour la santé publique ? Pas directement non », a stipulé M. Houdart. « La viande qui est congelée plus longtemps peut perdre du goût et son odeur peut être différente à la cuisson. »
Le risque se trouve dans la viande hachée
En revanche, la fraude dans la division découpe concerne des morceaux de carcasse qui n’étaient pas destinés à la consommation et qui se sont retrouvés dans la viande hachée vouée à être transformée ultérieurement. « Un bœuf abattu, est également égorgé, afin de laisser le sang s’échapper. Lorsque la peau est coupée, les bactéries peuvent contaminer la viande. Normalement, cette partie est donc dégagée pour être utilisée comme alimentation animale par exemple. Cela n’a pas été le cas ici », a précisé Philippe Houdart. « Cela peut potentiellement représenter un risque, principalement pour les personnes qui consomment la viande crue. Pour la viande bien cuite, le risque est moindre. »
Deux produits ont pour l’instant été identifiés comme potentiellement à risque pour le consommateur : la viande hachée ainsi que les queues de vache vendues à d’autres entreprises. Ils sont en cours de retrait sur le marché belge.
La viande fraiche n’est pas concernée
L’Afsca n’a toutefois pas pu déterminer clairement la quantité de cette viande qui a atterri dans les magasins. « La grande distribution a effectué aujourd’hui un retrait par précaution de l’ensemble des produits Veviba qu’ils ont reçus. A l’exception d’une partie du haché provenant de Veviba, la viande fraiche belge actuellement en vente n’est pas concernée par la problématique », a toutefois souligné l’Afsca.
L’Agence renforce dès aujourd’hui ses contrôles sur l’ensemble des entreprises liées au groupe Verbist, propriétaire de Veviba.
La perte des agréments, décidée par le ministre Ducarme et l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), concerne l’atelier de transformation de viande et l’entrepôt frigorifique, mais pas l’abattoir. Elle fait suite à une perquisition menée par un juge d’instruction, la semaine dernière, sur le site de Veviba, dans un abattoir, un atelier de découpe et un surgélateur industriel.
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Posté par Giot Francis, jeudi 8 mars 2018, 21:17
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Posté par M. Deschamps , jeudi 8 mars 2018, 20:29
Plus de commentairesVerbist ? ce nom n'était-il déjà pas cité dans la saga des hormones ? Pour les industriels rien n'est jamais perdu ! Il serait plus que temps d'avoir des abattoirs à taille humaine qui puissent se déplacer de fermes en fermes et les usines d'engraissements devraient être purement et simplement interdites... au lieu de ça nos pays européens vont faire la part belle aux viandes d'Amérique du sud et ne cessent de favoriser des entreprises (ce ne sont plus des fermes) de plus en plus gorsses. Pourtant le consommateur demande de la nourriture de qualité mais le prix lui fait souvent choisir le moins cher !
Comment se fait'il que les dirigeants ne sont pas arrêtés ???