«Noir, Jaune, Blues et après?»: A Arlon, l’intégration applaudie du centre de demandeurs d’asile


« Imaginez, trois jours après les attentats de Paris, on nous annonce que nous allons devoir mettre sur pied le plus gros centre de demandeurs d’asile de Belgique », se souvient Roger Martinez, directeur du Centre d’accueil pour demandeurs d’asile de la Croix-Rouge à Stockem près d’Arlon. A l’ouverture, 970 demandeurs d’asile trouvent refuge dans cette ancienne caserne militaire. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 400. « Evidemment, au départ, les habitants étaient crispés, avaient peur. Mais d’un autre côté, on a assisté à une mobilisation citoyenne incroyable. On compte plus de 300 bénévoles », estime le directeur. Pour lui, l’intégration des résidents est certes, une réussite, mais qui a demandé énormément de travail : « La clef du succès, c’est la communication, la sensibilisation et la transparence avec les habitants ». La majorité des Arlonais rencontrés lors de notre enquête s’accordent à le dire : l’intégration du centre à la vie de la commune est un succès. En faisant de la sensibilisation auprès des écoliers qui évangélisent leurs parents, les craintes se sont majoritairement envolées. « Les petits du centre sont dispatchés dans les écoles de la commune. Dans la classe de mon fils, il y en a deux. On rencontre les parents à la sortie des classes, on apprend, on discute », rapporte une mère d’élève. Ils ont vraiment pris le temps de nous préparer à l’arrivée du centre qui aurait pu tout chambouler. Il n’en est rien. »
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