Entailles et accointances Gilsoul et Hoenraet, gravures à quatre mains

On appréciera à sa juste valeur que la gravure qui sublime les matières retrouve sa place aux cimaises, antidotant notre monde lisse et virtuel.

Jusqu’au 29 avril à la Galerie Albert Dumont (Bruxelles).

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Par Danièle Gillemon

Publié le 17/04/2018 à 10:23 Temps de lecture: 2 min

Plus qu’une graveuse appréciée, Anne Gilsoul est poète. Elle s’exprime en superposant des plaques en tirages uniques, en configurations abstraites sobrement oniriques mêlant manière noire, pointe sèche, aquatinte et d’autres procédures nettement plus contemporaines.

Dans l’épaisseur du papier sourdent lumière et richesse de cette aventure maîtrisée qui, au fil de nombreuses expositions, a su préserver l’apport inédit de l’expérimentation. Elle invente des variations de texture, joue des contrastes entre une écriture nerveuse et de grandes plages de silence noir. Mais des gris subtils, des transparences, des filages et déchiquetages donnent à ses planches une vie souterraine qu’elle excelle à architecturer.

Anne Gilsoul.