Article réservé aux abonnésPar Danièle GillemonTemps de lecture: 3 min
Y a-t-il image plus familière d’une époque et de ses interdits que l’espèce de coup de force artistique nommé
Pornocratès
? Parrainée par Octave Maus et Edmond Picard, ces deux gourous des arts et des lettres, l’œuvre fait son apparition au Salon des XX à Bruxelles en 1886. Nombre de visiteurs sont scandalisés par ce grand dessin aquarellé d’une femme nue, chapeautée, gantée, les yeux bandés, qui tient un cochon en laisse et le promène parmi les angelots effarés, tout en piétinant les figures vénérables de l’académisme.
Mouchoirs, épluchures, mégots, chewing-gums… Deux institutions culturelles, à Liège et à Bruxelles, dédient leurs expositions temporaires aux détritus. Un sujet brûlant situé au cœur des enjeux environnementaux actuels, mais aussi et surtout, empreint d’une histoire cruellement contemporaine.
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