Charleroi: des candidats CDH avancent masqués
Mieux demain, C+, Ensemble, Osons : les noms de listes à participation CDH se multiplient. Des mandataires du parti estiment qu’il faut « en finir avec les faux-semblants ». Les présidents des comités directeurs réagissent.

Dans l’arrondissement de Charleroi Thuin, les listes communales clairement étiquetées CDH se feront rares : une conséquence du coup du 19 juin, quand le président de parti Benoît Lutgen a annoncé qu’il débarquait le PS du gouvernement wallon pour former une nouvelle majorité avec le MR ? A Fleurus et Fontaine-l’Evêque, le parti a fait le choix d’un cartel avec le MR et Ecolo. A Aiseau-Presles, le CDH entend se représenter sous la bannière Ensemble, ce sera le mouvement Osons à Montigny-le-Tilleul et C+ à Charleroi pour ne citer que quelques exemples.
Mais des irréductibles refusent de renier leur appartenance. Ils en font une question de loyauté politique et de clarté vis-à-vis de l’électeur : c’est le cas de l’échevin Johan Pétré à Courcelles, qui a renoncé à rejoindre la liste d’ouverture de sa bourgmestre MR Caroline Taquin avec laquelle il participe pourtant au pouvoir depuis six ans, aux côtés d’Ecolo. A Gerpinnes, Philippe Busine qui termine son deuxième mandat mayoral a aussi annoncé son intention de partir en campagne sous la couleur et le signe du CDH.
Les listes à tendance humaniste n’osent-elles pas se nommer ? On peut effectivement penser qu’il s’agit de stratégie électorale pour ne pas perdre pied dans des exécutifs à participation socialiste comme à Charleroi, où les militants PS – et plusieurs mandataires – veulent faire payer chèrement aux traîtres le coup du 19 juin.
A la tête du comité humaniste de Charleroi Thuin, Philippe Charlier se montre plus nuancé. Comme François Ghislain qui préside la section CDH de Charleroi et qui vient d’être désigné tête de liste provinciale du canton, il estime qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre d’une part une liste de parti qui en porte intégralement le programme ainsi que les valeurs, et de l’autre un projet de mandature où il faut composer avec des candidats venus d’autres horizons. « A Charleroi, le mouvement C+ est dans ce cas de figure, affirme son concepteur, l’échevin CDH Eric Goffart, rejoint par son collègue Mohamed Fekrioui. C+ rassemble des sympathisants de divers horizons et secteurs. Au lendemain du 14 octobre, ceux qui auront été élus seront libres de s’apparenter ou non au CDH (lire par ailleurs), nous ne leur avons rien imposé. C’est ensemble que nous co-construisons le programme pour 2018-2024. Afin de garantir cette indépendance, nous nous sommes d’ailleurs délibérément détachés des organes directeurs du CDH. »
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