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14-18 et 40-45: le destin tragique de Mussipolitains

Le village gaumais de Mussy rendra hommage ce week-end à ses disparus des deux guerres mondiales. Marc Monhonval retrace leur parcours dans une petite brochure.

Journaliste de la cellule wallonne Temps de lecture: 2 min

En novembre prochain, il y aura un siècle que se terminait une des plus terribles guerres que notre terre a connues. A cette occasion, Marc Monhonval, un Mussipolitain passionné par l’histoire de son village, a voulu rendre hommage à « une trentaine de destins tragiques de soldats, d’hommes, d’adolescents, d’une femme, d’une enfant et d’un prêtre, lus au travers des inscriptions du monument aux morts de Mussy (1914-1918 et 1940-1945) », par le biais d’une brochure de 32 pages qui met en avant chacun de ces morts. Elle sera présentée et vendue ce prochain week-end, dans le cadre d’une manifestation du souvenir et de la mémoire, le tout sous la houlette de l’Association communale Musson-Mémoire et de l’ASBL Cercle Saint-Pierre.

Le lion de Mussy, qui symbolise ces morts des deux guerres et qui trône sur la place du village, sera rénové dans ce cadre car la sculpture en granit a souffert au fil des années et s’est fissurée. Cette statue majestueuse a été sculptée par Edouard Jeanmart, de Ste-Marie-sur-Semois, avec ses trois fils, et inaugurée en 1921.

Marc Monhonval a pu déchiffrer les noms gravés sur cette sculpture et a effectué des recherches dans diverses archives, dont des collections privées, pour en dresser une biographie succincte et retrouver une photo de chaque personne. Certains sont morts au combat dès les premiers jours d’août 14, d’autres sont disparus dans un camp de concentration et d’autres ont été fusillés, comme ces 13 civils et le curé Alexandre.

A noter que la moitié du village de Mussy a été incendiée en août 1914 et, avec ce sinistre, une partie de la mémoire du village s’est définitivement envolée.

Un nouveau nom sera par ailleurs ajouté à cette sculpture, celui de Théodor-Joseph Derisier, un jeune homme parti de Mussy pour combattre les Hollandais, en 1830, date de l’indépendance de la Belgique.

De ces recherches historiques, il est aussi apparu que d’autres Mussipolitains ont combattu sur le terrible front de l’Yser et ont pu revenir au village une fois la guerre finie, mais sans jamais avoir raconté ce qu’ils ont vécu tellement ce fut terrible. Ils y mourront à 70 et 87 ans.

Exposition de la fondation Merci sur la guerre 14-18, expliquée en 41 tableaux didactiques. ces 27, 28 et 29 avril dès 15h à Mussy. Contact : Marc Monhonval au 063-67.81.09, qui donnera ce vendredi à 19h une conférence sur le sujet.

 

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