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Damso règle ses comptes dans son nouveau titre

Damso annonce son troisième album avec la chanson « Ipséité ». Un titre qui fait référence à l’« affaire » de l’hymne des Diables rouges, une sorte de droit de réponse à ceux qui considèrent ses paroles comme misogynes.

Journaliste aux services Culture et Médias Temps de lecture: 3 min

Après Stromae, c’est au tour de Damso de faire son retour. Tout juste un an après son album Ipséité et quelques mois seulement après la polémique autour de l’hymne des Diables Rouges, le rappeur annonce la sortie de son troisième album, Lipothédion , qui doit paraître le 15 juin, avec un titre intitulé… « Ipséité » – vous suivez ?

Il s’agit bien d’une nouvelle chanson. Qui fait directement référence à la polémique qu’a suscitée sa nomination pour composer l’hymne officiel des Diables à la Coupe du monde. Dès les premières lignes, il chante : «  J’ai vécu drames et difficultés, “misogyne” qu’elles disent/J’parle des femmes sous Melodyne (un software qui travaille le son – NDLR), hymne national : impossible ». Plus loin, il se défend : « Choix de thème, mais j’rappe ce qui traîne dans ma cervelle, je me livre/J’suis de ceux qu’on insulte, barrières qu’on m’inflige  » avant d’attaquer à son tour avec son arme à lui, la punchline  : « Ma vengeance froide et salée, dans leur cul j’me laisse aller/ J’ai rien dit, j’suis resté zen, mon papa m’partage sa peine  ».

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Bon, et sinon ? « Ipséité » est un titre calme, une ballade pourrait-on dire (si telle chose existait en rap) qui ressemble plus à un droit de réponse médiatique qu’à une véritable chanson. Le molosse de Kin a été plus blessé qu’il ne l’a laissé paraître d’être taxé de misogynie (« Lâché sans hésiter/Lynché dans les JT’s  ») et il répond, d’abord avec le cœur, puis l’attitude (« Les fils de putain, j’m’en bats les (oh oui)/D’ailleurs j’ai fait mon premier million  ») sans parvenir à prendre de la hauteur. Comme s’il ne parvenait pas à se détacher du bruit des réseaux sociaux et de l’abattage médiatique qui lui est tombé dessus. En fait, passé la mise en scène à laquelle le rappeur ne croit pas lui-même (le côté bling bling et fric), « Ipséité » laisse entrevoir le vrai visage de Damso : faux dur et vrai fragile : « Y a mort d’homme car j’ai plus de cœur/ Les fleurs fanent, y a plus de chrysanthème ».

Ultime album ?

Les punchlines assassines sont réduites, tout comme la mise en forme. Damso dit les choses telles qu’elles sortent et ne semblent pas (ou plus) avoir envie d’en rajouter. Comme s’il était lassé du cirque médiatique et du rap game . Il nous déclarait d’ailleurs déjà il y a un an avoir beaucoup de mal avec l’aspect « business » du métier : « C’est le fait de toujours “chosifier” les artistes. Il faut laisser la plume tranquille, libre. C’est comme ça qu’on fait des joyaux. On ne peut pas forcer les artistes à faire du commercial pour passer en radio ».

Les rumeurs vont d’ailleurs bon train sur le fait que Lithopédion (mot qui signifie un fœtus issu d’une grossesse extra-utérine qui n’est pas arrivé à terme… ambiance) soit son ultime album, trois ans à peine après avoir ses débuts discographiques. Il a en tout cas clairement annoncé qu’il ferait une pause après ce disque et la tournée qui suivra. Une tournée qui a déjà commencé, lors du festival Printemps de Bourges cette semaine et qui fera le tour des festivals de France et de Belgique, avec notamment des passages à Couleur Café et aux Ardentes.

Le titre « Ipséité » est disponible sur toutes les plateformes de streaming. Album « Lithopédion » le 15 juin.

 

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1 Commentaire

  • Posté par José Remacle, lundi 30 avril 2018, 9:51

    Qu'il se taise! On en a marre des grossièretés. La musique (!!!) ne peut pas être le véhicule de la violence ou des insultes.

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