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Elisenda Paluzie (ANC): «Les détenus catalans sont traités comme des terroristes»

La nouvelle présidente de l’association indépendantiste explique comment la justice espagnole poursuit et traite les responsables politiques qui ont déclaré l’indépendance de la Catalogne en octobre 2017.

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Chef du service Monde Temps de lecture: 4 min

Elisenda Paluzie est la nouvelle présidente de l’Assemblée nationale catalane (ANC), une des deux associations culturelles qui se bat pour l’indépendance de la région la plus riche d’Espagne ; qui se porte plutôt bien économiquement parlant. Jordi Sanchez, son ex-président, croupit depuis six mois derrière les barreaux dans une prison située à 50 km de Madrid pour «  sédition  » et «  rébellion  ».

Il s’y trouve en détention préventive aux côtés de Jordi Cuixart, le secrétaire général d’Omnium Cultural, l’autre association indépendantiste catalane. Une situation étonnante pour un pays démocratique, par ailleurs membre de l’Union européenne où avoir une opinion politique n’est – en principe – pas un délit.

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3 Commentaires

  • Posté par Miguel Roch, mercredi 9 mai 2018, 11:59

    Faux. Les Jordis sont détenus préventivement, pas pour l’organisation du référendum illégal du 1-O mais pour avoir, quelques jours plus tôt, appelé (via divers médias sociaux) et utilisé une foule de plus de 20.000 personnes à se rassembler autour d’un bâtiment dans lequel une perquisition avait lieu, dans le but d’entraver le travail de police judiciaire. Lors de cette action, plusieurs véhicules de la Garde Civile ont été vandalisés et des armes (qui se trouvaient dans le coffre) ont été volées. Les policiers ont été contraints de rester dans le bâtiment pendant plusieurs heures et ont dû négocier leur sortie avec ces deux messieurs.

  • Posté par Coets Jean-jacques, mardi 8 mai 2018, 22:09

    Les indépendantistes catalans ne respectent même pas leurs propres lois... De quoi se plaignent-ils ? La rébellion n'implique pas la violence, il suffit de s'assoir et de refuser de bouger face aux injonctions des forces de l'ordre. Les indépendantistes ont organisé des réunions, des votes, des référendums interdits par la plus haute cour de justice espagnole... Ils l'ont fait en sachant parfaitement ce qu'ils faisaient...alors se plaindre de quoi ? Et le silence des autres indépendantistes espagnols, les Basques, les Galiciens, Valence, les Baléares...personne ne semble vouloir soutenir les indépendantistes catalans...pourquoi ??!!

  • Posté par Miguel Roch, mercredi 9 mai 2018, 11:53

    Ce que vous dites est vrai mais, attention, en droit espagnol, la rébellion n’a pas la même définition qu’en droit belge. Ici, il s’agit de « rébellion face à un policier ». En Espagne, ce terme implique tout à fait autre chose, à savoir, un soulèvement violent destiné à bousculer l’ordre constitutionnel. Ce qui est très discutable est cette notion de « soulèvement violent ». Le juge Llarena se base sur le « risque » de violences que présentait le 1-O, lequel a été ignoré par les décideurs politiques catalans. Le même juge, pour qualifier l’infraction, a retenu des actes isolés et de faible gravité (insultes aux forces de l’ordre, lancement d’œufs, lancement d’une chaise une fois…) comme éléments constitutifs du délit de rébellion. La stratégie de Llarena, consistant à charger le maximum, est risquée. Plusieurs pays dont l’Allemagne pourraient ne pas reconnaître cette « violence présumée ». Les prévenus en exil ne pourraient ainsi plus être jugés pour ce délit. L’autre délit, la malversation (détournement de fonds présumé pour l’organisation du référendum illégal du 1-O), est actuellement très controversée en Espagne après que l’autorité fiscale ainsi que plusieurs ministres du gouvernement central aient certifié qu’elle n’a jamais eu lieu, puisque les comptes de la Generalitat étaient déjà sous tutelle. A l’issue du procès, si l’accusation ne parvient pas à démontrer qu’il y a eu violence (violence suffisamment grave que pour ébranler l’ordre constitutionnel) ni malversation, ils seront tous acquittés car les délits (plus plausibles) de sédition et désobéissance ne font pas partie de l’acte d’accusation.

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