«Des personnes dorment sous des tentes et on n’ose pas croire qu’elles puissent penser»
L’écrivain haïtien estime que l’immortalité existe davantage dans les champs de son île que dans les travées de l’Académie française.
Enfant, aviez-vous imaginé depuis les rues de votre village de Petit-Goâve, vous pourriez devenir un Immortel ?
L’Académie m’a menti car on peut mourir en étant Académicien, alors que dans l’espace paysan haïtien, l’immortalité existe bel et bien. Elle est sérieusement considérée. Chez les gens qui vivent sous l’eau, qui font face aux cyclones, aux tremblements de terre, qui survivent à la misère, à la dictature, à 32 coups d’état militaires, on connaît l’immortalité. J’avais raconté à des enfants français deux siècles d’histoire d’Haïti. Une petite fille de neuf ans a levé la main et m’a dit qu’elle voulait aller vivre en Haïti. Je lui ai demandé pourquoi ? Elle m’a répondu : parce qu’on ne meurt pas là-bas ! J’ai trouvé que c’était la vérité la plus juste que j’aie entendue sur Haïti depuis 50 ans.

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