Grand Baromètre: trou d’air pour la N-VA, qui chute de 4,8%
Lors de notre précédent coup de sonde, en mars dernier, la N-VA atteignait un plafond, 31,3 %, qui n’était pas très éloigné du score électoral de 32,4 %, réalisé il y a tout juste quatre ans.

La N-VA perd des plumes dans notre Grand Baromètre Le Soir-RTL-TVI-Ipsos-VTM-Het Laatste Nieuws. Le parti de Bart De Wever cède 4,8 points de pourcentage par rapport à notre dernière enquête, publiée au mois de mars. Il retombe à 26,5 % des intentions de vote, son deuxième score le plus bas, après le 24,2 % de juin 2016.
En fait, la formation flamande tombe de haut. Lors de notre précédent coup de sonde, en mars dernier, elle atteignait un plafond, 31,3 %, qui n’était pas très éloigné du score électoral de 32,4 %, réalisé il y a tout juste quatre ans.
Le reste de l’échiquier politique flamand ne subit en revanche que peu d’évolution. On remarquera quand même que le Vlaams Belang, grand concurrent de la N-VA sur les questions d’immigration et de sécurité, ne profite pas de la baisse de souffle de son rival. Le parti d’extrême droite ne gagne que 0,7 %. Au rayon des gagnants, on pointera plutôt Groen (+ 2 %) et le VLD (+ 1,2 %).
En Flandre, la N-VA reste en revanche très forte sur le podium des personnalités, avec Theo Francken en numéro un et Bart De Wever en deuxième position. Le Premier ministre, Charles Michel, conserve sa troisième place.
► Pourquoi la N-VA baisse dans les intentions de vote: notre analyse à lire sur Le Soir+
En Wallonie, le PP monte, le CDH reprend des couleurs
Petit coup de barre très à droite : crédité par Ipsos de 7,3 % des intentions de vote en Wallonie, le Parti populaire enregistre son meilleur score dans les sondages depuis les élections de 2014. Ce n’est pas une tendance mais c’est un bond (tout est relatif) : le PP prend 3,4 % par rapport au précédent sondage Ipsos, publié il y a trois mois.
Plus haut, le PS s’installe en tête du classement (23,4 %), devant le MR (20 %), qui lui avait ravi la première place – toujours dans les sondages – fin 2017. Loin de leur performance de 2014, les socialistes reculent d’un chouïa par rapport au sondage de mars ; le MR itou. Au classement des personnalités les plus populaires, Paul Magnette est premier (statu quo), Olivier Maingain deuxième (idem), Elio Di Rupo troisième (il monte d’une marche).
Le CDH peut se réjouir : avec 9 % des intentions de vote, il fait 1,8 % de mieux qu’en mars, ce qui n’est pas grand-chose, mais beaucoup quand même pour un parti que l’on donnait en perdition. Devant, Ecolo confirme son bon score obtenu en mars (13,2 %), les verts sont en progression constante depuis 2014, avec un palier cette fois. Le PTB (12,8 %) recule par rapport aux sondages précédents. Tout reste à faire pour Défi (5,9 %) en Wallonie.
À Bruxelles, le PS chute et est dépassé par Défi
En Région bruxelloise, selon notre sondage, le PS n’arrive toujours pas à se refaire une santé après le scandale du Samusocial. Les rouges ne sont crédités que de 14,2 % des intentions de vote, contre 17,6 % en décembre 2017 et 16,6 % en mars 2018. À noter : Défi passe devant les socialistes et redevient le deuxième parti le plus plébiscité, avec 15,4 %.
Son président Olivier Maingain est d’ailleurs toujours la personnalité la plus populaire, devant Paul Magnette et Didier Reynders. En tête du classement, on trouve le MR, crédité de 17 % des intentions de vote.
Dans ce trio de tête, il n’y a que les amarantes qui font mieux qu’aux élections de 2014 : 15,4 % contre 11,1 %. Le MR baisse de 23,1 % à 17 %, et la chute est encore plus brutale pour le PS, qui passe de 24,9 % à 14,2 %. Le CDH réalise pour sa part un score de 7,4 %. Si le parti de Benoît Lutgen reprend un peu des plumes par rapport aux sondages précédents (il était à 5 % fin 2017), il reste en mauvaise posture, puisqu’Ecolo et le PTB font mieux que lui (respectivement 11,9 % et 9,5 %).
Du côté néerlandophone, la N-VA arrive en tête des intentions de vote, avec 6,7 % des suffrages (contre 6 % en mars dernier et 2,7 % en 2014). Le parti nationaliste devance largement le VLD (2,3 %) et le Vlaams Belang (2,3 %). Rappelons toutefois qu’il faut être très prudent avec ces résultats, puisque l’échantillon est très faible pour la communauté néerlandophone de Bruxelles.
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