Maggie De Block plaide pour une refédéralisation de la politique de santé
La ministre fédérale estime que la fragmentation des soins de santé est « une idiotie ».

La ministre fédérale de la Santé publique Maggie De Block (Open Vld) est fatiguée de la fragmentation entre huit ministres de la politique en matière de santé. «En étant honnête, on sait que les soins de santé ont besoin de structures cohérentes», estime-t-elle dans Het belang van Limburg samedi. Elle plaide dès lors pour une refédéralisation de la matière. «Quand on réalise qu’une idiotie a été faite, on doit pouvoir la réparer.»
«Les soins de santé sont le département le plus fragmenté, et il n’y a pas de hiérarchie entre les entités fédérées. Donc personne ne peut dire: c’est ça qu’il faut faire», affirme Mme de Block. Selon elle, cette structure compliquée explique pourquoi certains dossiers, comme le plan alcool, ne progressent pas. «Là dessus, les entités fédérées se chamaillent depuis déjà 12 ans.»
« Le bon diagnostic, mais pas le bon remède »
Selon la ministre, l’un des obstacles à ce plan est qu’il doit inclure un volet prévention. «J’ai pris quelques mesures et le ministre flamand Jo Vandeurzen aussi. Les autres ne voulaient pas en faire trop, ils voulaient me laisser faire. Mais je ne suis pas compétente pour la prévention, qui est à charge des entités. Et elles disent ne pas avoir assez de financement pour cela. Alors que chaque euro investi dans la prévention représente quatre euros évités en soins de santé.»
Pour le ministre-président flamand Geert Bourgeois, «De Block pose le bon diagnostic mais ne propose pas le bon remède». M. Bourgeois a déjà critiqué la fragmentation des soins de santé, mais estime que c’est aux entités fédérées de prendre le commandement, car étant plus proches des citoyens elles peuvent amener le remède le plus approprié.
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Madame De Block et Monsieur Bellot, l'une médecin, l'autre ingénieur et aussi diplômé de l'ENA, partagent une qualité rare en politique : la compétence en leur domaine. Cela devait les amener à ce constat commun face à la démence de notre système intitutionnel. Constat qui devrait s'étendre à la gestion rationnelle de pratiquement tous les secteurs. Et puis, cela supprimerait aussi nombre de coûteux postes parasitaires.
Ce constat rejoint celui de M. Bellot concernant la mobilité. Même éparpillement des compétences et des responsabilités avec blocage à la clé. Mais la réaction de Geert Bourgeois montre que le bon sens n'est pas près de gagner sur le psycho-rigidisme de nos politiciens, surtout au nord du pays, je pense (mais ceci est à vérifier).
Me De Block me semble avoir raison tant en ce domaine, que dans d'autres, dans tous les autres….! Nous avons joué aux apprentis sorciers et monté de toute pièce un gâteau… qui s'avère plus indigeste que tout autre! Il est encore temps de nous ressaisir et d'en revenir à UN ETAT SOUVERAIN avec trois langues -n a t i o n a l e s- et une même SECONDE LANGUE NATIONALE: l'anglais. - Est-ce en demander trop aux pseudos progressistes, non populistes?
Mme De Block n'est pas avocate, à ma connaissance, donc pas de Me (Maître) De Block. Sans rancune ?