«Si les Diables font mieux que nous en 86, nous serons tranquilles»

Nous avons réuni Stéphane Demol, Léo Vander Elst et Michel Renquin pour évoquer leurs souvenirs mais aussi l’épopée russe de leurs talentueux successeurs. Au-delà des anecdotes qui ont évidemment fusé, ils pensent qu’un titre de champion du monde, le 15 juillet prochain, reste dans le domaine du possible. Ils sont arrivés au compte-gouttes dans le cadre prestigieux de la brasserie Bijgaarden, en Brabant flamand. Avec, pour chacun d’entre eux, un léger (voire un solide…) retard dû au trafic qui congestionne chaque jour la capitale. Visiblement heureux de se retrouver pour réactiver à plein régime la machine à souvenirs, Stéphane Demol, Léo Van der Elst, et Michel Renquin se sont confondus en plates mais sincères excuses avant de tomber dans les bras l’un de l’autre pour ensuite prendre place autour d’une bonne table et reparler du bon vieux temps. Après avoir échangé des nouvelles de Nico ou Jean-Marie, « toujours aussi fous », du « Caje », qui était « quand même un p… de joueur », du bel Enzo ou du solide Éric, ils ont pris le temps d’analyser les forces et faiblesses de l’équipe actuelle. Sans la juger, parce qu’ils n’en connaissent pas suffisamment les rouages. Une équipe forte, solidaire et unie comme la leur, dans laquelle ils ne se retrouvent pas forcément d’un point de vue technique mais qu’ils soutiennent du fond du cœur et des tripes par écrans interposés. « Quand je vois jouer les Diables actuels, je ne stresse pas spécialement, je suis juste heureux de voir qu’ils unissent un pays, qu’ils lui apportent de la joie », explique Demol avec cet accent inimitable et ce bon sens dont il ne s’est jamais départi. « Vous avez vu tous ces rassemblements populaires, tous ces drapeaux noir-jaune-rouge qui fleurissent sur les façades et les rétroviseurs ? Ce n’est pas beau, ça ? Il n’y a que le sport qui procure de telles sensations et qui rassemble autant les gens. Alors j’essaie de profiter de ces instants privilégiés. Maintenant, je ne vous cache pas que si on affronte le Brésil en quart de finale, je ferai moins le malin. » Demi-finalistes au Mondial, nos trois interlocuteurs sont parfaitement conscients d’avoir écrit au Mexique, il y a déjà de cela 32 ans, l’une des plus belles pages de l’histoire d’un football belge, de nouveau revenu au sommet de son art. Si le chemin pour y arriver a été parsemé d’embûches, il les a fait entrer à leur corps défendant dans le panthéon des footballeurs belges par la grâce d’une victoire aussi improbable que magique face à la grande URSS des Dassaev, Aleinikov, Yaremchuk et autre Belanov que certains voyaient carrément parmi les favoris du Mondial mexicain. « Chaque jour, on me parle de ce tir au but inscrit en quart de finale face à l’Espagne », explique ainsi Van der Elst, devenu grâce à son audace de tireur une sorte de héros du gazon mexicain, ce jour-là. « À l’époque, je n’étais pourtant que réserviste mais, même si j’étais aussi blanc que ma serviette au moment de le tirer, ce penalty a changé à la fois ma carrière et ma vie. Du coup, c’est logique que je ne me lasse pas d’en parler, même après tant d’années. » Conscient que la Belgique possède un potentiel de dingue, qu’elle s’est offerte un huitième de finale abordable « mais qu’il ne faut en aucun cas snober en voyant déjà trop loin », affirment-ils en chœur, Stéphane Demol, Léo Van der Elst et Michel Renquin ne tiendraient en tout cas nullement rigueur à leurs talentueux descendants s’il leur venait l’excellente idée de surpasser, en Russie, leur exploit mexicain. « La Belgique championne du monde ? C’est possible. Dans un bon jour, ils peuvent battre n’importe qui… »

Votre compte

«Si les Diables font mieux que nous en 86, nous serons tranquilles»

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Diables rouges

Top 3 et flop 3: les Diables rouges qui ont brillé et qui ont déçu ce week-end à l’étranger

Youri Tielemans loupe un penalty en FA Cup lors de la victoire de Leicester contre Walsall (vidéo)

«À 27 millions d’euros, c’est un scandale»: un chroniqueur français pas tendre avec «l’énorme flop» Jérémy Doku (vidéo)

Diables rouges: un ancien entraîneur de Leipzig se rapproche, ça se précise aussi pour Franky Vercauteren

L’Inter Milan met un coup de pression à Romelu Lukaku

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

Manifestation: voici les perturbations attendues à Bruxelles ce mardi

Le train 9% plus cher, un mauvais signal?

Coronavirus: l’OMS maintient le niveau d’alerte maximal

Analyse Coupe du monde de hockey: une médaille d’argent au goût très amer pour les Red Lions

Aéroport de Liège: trois ours décèdent dans un avion cloué au sol par le froid

Les publicités diffusées durant «The Dancer» posent question au CSA

L’indemnité vélo pour tous les travailleurs belges dès le mois de mai

Quels sont les avantages du travail intérimaire ?

Température du bureau et pause sanitaire : vos droits en tant que travailleur

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel