Brésil-Belgique: pourquoi le Roi et Charles Michel n’iront pas
La Russie 2018 n’est pas le Brésil 2014. Seul le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, ira soutenir les Diables vendredi à Kazan. Pas d’autres ministres. Ni de Roi.


Les Diables rouges pourront-ils compter sur quelques supporters de luxe lors des quarts de finale contre le Brésil, vendredi ? Pas trop, en fait. Nous avons sondé le gouvernement fédéral et les entités fédérées, et seul le cabinet de Didier Reynders nous le confirme : oui, le ministre des Affaires étrangères se rendra au match.« Didier Reynders se trouvera juste avant en Georgie pour un contact bilatéral. Il fera ensuite le trajet vers la Russie », indique son porte-parole. Didier Reynders est donc à ce jour le plus fervent supporter des Diables rouges, puisqu’il aura assisté aux rencontres contre la Tunisie, le Japon et le Brésil.
Le Roi n’y va pas
Mais il faudra bien chercher pour trouver d’autres éminences, vendredi. Le roi Philippe renonce à se rendre sur place. Le Palais indique que Philippe avait déjà fait le déplacement pour le match contre la Tunisie (avec ses enfants) et qu’il ne peut pas se rendre à toutes les rencontres. En coulisses, il nous revient que le climat diplomatique, qui n’est pas au beau fixe entre la Belgique et la Russie, joue aussi un rôle dans cette abstention. Sur l’air de : il faut se montrer mais ne pas trop en faire. Mais si les Belges avancent encore dans la compétition, il n’est pas exclu que le Roi reparte les encourager…
Charles Michel non plus
De son côté, le Premier ministre ne s’est rendu à aucun match, jusqu’ici. Pas de considérations diplomatiques en jeu, nous indique-t-on dans son entourage. Mais qu’on n’y voie pas de dédain pour la chose footballistique : le Premier ministre a regardé le match contre le Panama avec le président du conseil européen Donald Tusk, et s’est aussi manifesté de manière plus indirecte en offrant un maillot des Diables rouges à la Première ministre britannique Theresa May lors du sommet européen sur la question migratoire, qui tombait le même jour que le match contre l’Angleterre.
Mais Charles Michel ne se rendra pas aux quarts de finale, parce que cela signifie quatre heures d’avion au moins dans les deux sens, et que, nous glisse-t-on, la nouvelle politique, ce n’est pas de se rendre aux matchs de football. On se souviendra à cet égard de la polémique qui a éclaté lors de la Coupe du monde de 2014, où l’utilisation intempestive de l’avion militaire pour se rendre au Brésil avait suscité des froncements de sourcils, et une facture de 500.000 euros. Charles Michel ne sera pas de la partie non plus à la demi-finale, si la Belgique devait y concourir. Parce qu’elle tombe en même temps que le sommet de l’Otan, où la présence du Premier ministre est indispensable. Reste… la finale ! Si les Belges y accèdent, le Premier ministre pourrait leur apporter son soutien sur place, si le conclave budgétaire ne l’en empêche pas…
Vervoort préfère… Werchter !
Dans les autres exécutifs, aucun ministre-président ne compte se rendre aux quarts de finale. Et surtout pas Rudi Vervoort (région bruxelloise), qui préfère se rendre à Werchter !
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
L'art de créer des polémiques journalistiques...!!