Martinez: «Les joueurs ont compris le plan en deux jours»

Alors qu’on l’attendait au tournant, la Belgique n’ayant jamais battu une grande nation depuis son intronisation, Roberto Martinez a passé brillamment son grand oral. « Quand tu joues le Brésil, tu dois avoir un avantage tactique. On ne peut pas espérer avoir de la chance. Il s’agit de l’équipe au maillot jaune et aux cinq étoiles. Je n’ai jamais perdu un match tactique comme entraîneur. Il fallait être compact, marquer Neymar et Coutinho, limiter Marcelo. Mais il fallait aussi jouer notre jeu. Hazard et Lukaku nous ont permis d’avoir des occasions. On a été courageux mais le choix tactique nous a donné raison. L’opposition n’a pas su réagir. J’ai lancé un challenge à mes joueurs. Le plan tactique a très bien été rodé et il a fonctionné. Les joueurs l’ont compris en deux jours mais l’aspect tactique n’était qu’un seul élément. Cette victoire, on la doit au désir des joueurs de réaliser un exploit. Pour battre le Brésil dans une Coupe du monde, il faut y croire. Jouer bien n’est pas suffisant. Depuis le début, on avait la foi, on savait qu’on pouvait battre le Brésil. » [scald=22467774:sdl_editor_representation] Comment êtes-vous resté calme ? C’était compliqué. A la fin, je sentais que le match nous échappait. Le Brésil n’a besoin que de 30 secondes pour marquer. A ce niveau-là, je suis très fier de la concentration. Dans le tunnel, je voyais qu’ils croyaient en leurs possibilités. Après le but brésilien, on a démontré qu’on pouvait conserver du calme et de l’union. On a vu que tout le monde était très fier de représenter la Belgique. Pensez-vous que vous avez gagné grâce à l’abandon de la possession ? Il faut regarder la combinaison des joueurs. Avec la qualité qu’on a, on peut être flexible. On comprend qu’il faut courir des risques et sortir de sa zone de confort. Comme l’a fait De Bruyne, prêt à jouer plus haut ou plus bas. Il faut être bon sans le ballon mais aussi avec. Tout cela est très important contre les grosses pointures. On a su gagner autant quand on portait l’étiquette de favoris que quand on ne l’avait pas, comme aujourd’hui. [scald=22467775:sdl_editor_representation] Quand cette idée de tactique vous est-elle venue ? Avant ou pendant la Coupe du monde ? Elle a surgi quand on a vu qu’il fallait jouer contre une équipe qui va vous prendre la possession. On aime le ballon et le contrôle mais il fallait beaucoup de gens dans l’entrejeu pour défendre. Si on n’a pas de joueurs en position défensive, cela devient difficile à gérer contre le Brésil. Le premier but belge résultait d’une erreur mais on aurait marqué plus tard. Quant au but encaissé, ce fut le seul moment où on n’a pas bien défendu. On avait bien gardé Paulinho mais l’entrée de Renato Augusto nous a perturbés.

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