Un demi-million de personnes demandent la fermeture de Tihange 2 et Doel 3
La pétition a été remise aux mains du nouveau directeur général de l’AFCN.

Une délégation de plusieurs groupes d’actions anti-nucléaires a remis une pétition signée par un demi-million de personnes, vendredi, à l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN). Les signataires – belges, néerlandais et allemands – réclament la fermeture sans délai des réacteurs Tihange 2 et Doel 3, dont les cuves présentent des milliers de microfissures.
La pétition a été remise aux mains du nouveau directeur général de l’AFCN, Frank Hardeman, entré en fonction au mois de mai. Cet expert en sûreté nucléaire et ancien directeur adjoint du Centre d’étude nucléaire de Mol pourrait se montrer « plus ouvert » que son prédécesseur Jan Bens, espèrent les associations qui comptent sur un « changement d’attitude » de l’AFCN.
La décision, jeudi, par le gendarme nucléaire de redémarrer à une date encore non précisée le réacteur Doel 3, à l’arrêt depuis le 22 septembre 2017, ne présage toutefois rien de bon. « C’est irresponsable », a commenté Léo Tubbax, membre de la délégation et porte-parole du groupe d’action « Nucléaire Stop Kernenergie », avant la rencontre.
Outre la remise des 500.000 signatures, qui confèrent un certain poids aux militants, « nous invitons M. Hardeman à s’asseoir autour d’une table avec des experts du Groupe international d’évaluation des risques nucléaires (INRAG) », a-t-il ajouté.
Les associations citoyennes à l’origine de la pétition estiment que les réacteurs fissurés Tihange 2 et Doel 3, âgés de plus de 30 ans, doivent être fermés immédiatement et non au plus tard en 2023 comme cela est prévu.
Les fissures qui strient leurs parois ont été mises au jour en 2012 et ont conduit à la fermeture temporaire des réacteurs, exploités par Engie Electrabel. Mais après enquête, l’AFCN a estimé qu’ils pouvaient continuer à produire de l’électricité.
Pour les groupes d’actions anti-nucléaires, il n’existe « aucune preuve que les réacteurs fissurés aient le même niveau de sûreté que les autres ». D’après eux, un accident nucléaire à Doel ou Tihange mettrait la vie de milliers de personnes en péril, y compris dans les régions frontalières aux Pays-Bas et en Allemagne, où la mobilisation contre l’atome est plus ancienne et fédère un front important.
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Posté par Poels Jean-pierre, vendredi 13 juillet 2018, 20:22
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Posté par Remi Baeyens, vendredi 13 juillet 2018, 14:00
Plus de commentairesRemy Bayens, vous écrivez: "Les centrales nucléaires n'ont encore tué personne en Belgique que je sache". ERREUR mon cher Monsieur. Pensez-vous réellement que le nuage de Tchernobyl qui a survolé toute l'Europe n'a eu aucune conséquence sur la santé de ses habitants? Les centrales nucléaires sont des constructions de la main de l'Homme et l'Homme n'a à ce jour encore RIEN construit de parfait. Peu m'importe de payer mon électricité plus chère si c'est le prix à payer pour que ma famille reste en vie! Quelques dates parmi les plus significatives à vous rappeler: 29 septembre 1957 : Catastrophe nucléaire de Kychtym (URSS), 28 mars 1979 : Accident nucléaire de Three Mile Island (Etats-Unis), 26 avril 1986 : Accident nucléaire de Tchernobyl (URSS), A partir du 13 septembre 1987 : Accident nucléaire de Goiânia (Brésil), 11 mars 2011 : Accident nucléaire de Fukushima (Japon), TIHANGE / DOEL programmé/ date indéterminée !!!!!!!!
Chaque année des centaines d'automobilistes sont morts sur les routes. Y a t'il une pétition pour interdire les voitures? Les centrales nucléaires n'ont encore tué personne en Belgique que je sache. On confond l'arme nucléaire avec les centrales nucléaires. On parle de cuves fissurées, il ne s'agit que d'inclusions de bulles d'hydrogène et pas de fissures. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. Par contre, il faudrait parler de l'augmentation du tarif de l'électricité 'grâce' aux pourfendeurs du nucléaire. Les responsables, que l'on voit régulièrement sur le devant de la scène, devraient un jour rendre compte de leurs actes couteux pour le citoyen.