D1A: le VAR fonctionne avec une plus grande fluidité

1 De nouveaux moyens et un staff renforcé, après une année de rodage. Après une année de test, où tous les matchs n’étaient pas concernés, la Pro League ne peut que se féliciter de l’évolution du VAR, qui a fait la quasi-unanimité lors des deux premières journées de championnat. Il faut dire que les moyens nécessaires ont été déployés en consacrant, désormais, un million d’euros annuel à l’assistance vidéo. De son côté, l’Union belge a rectifié le tir en renforçant le niveau dans les fameuses camionnettes blanches où l’on retrouve désormais tour à tour, à défaut (?) d’Yves Marchand par exemple, des arbitres de haut niveau comme Sébastien Delferière, Bart Vertenten, Lawrence Visser, Jonathan Lardot, Erilk Lambrechts et Alexandre Boucaut, aux côtés des ex-referees Kris Bellon, Tim Pots, Christophe Delacour, Christophe Virant et Laurent Colemonts. Oui, nos « stars » de l’arbitrage acceptent de gagner régulièrement 350 euros (le même tarif que pour le quatrième arbitre) pour officier au VAR, plutôt que 1.900 comme arbitre principal. Il est important de le souligner. 2 Beaucoup de bonnes décisions et moins de rouspétances… Cette nouvelle donne humaine et financière n’explique cependant pas tout, comme le précise notre consultant, Stéphane Bréda : « Il y avait déjà eu plusieurs très bonnes décisions du VAR lors de la première journée. Ce week-end, on en a encore vu plusieurs, notamment à Eupen-SC Charleroi (l’exclusion d’Ocansey pour un coup volontaire), à CS Bruges-Lokeren avec un but de Bruno d’abord annulé pour un hors-jeu inexistant, à Gand-Zulte Waregem avec un but de Harbaoui finalement, et justement, annulé pour hors-jeu, et une simulation confirmée de Limbombe, à Anderlecht-Ostende avec le but accordé à Dimata et le penalty sifflé en faveur de Musona, ou encore à Mouscron avec l’exclusion du Brugeois Wesley. Manifestement, l’indispensable période de rodage est terminée. Les erreurs sont de plus en plus rares et les joueurs ne discutent pratiquement plus les décisions de l’assistance vidéo. » 3 Si le VAR intervient souvent, ça signifie qu’il y a beaucoup d’erreurs ? A contrario, si le VAR se manifeste régulièrement, c’est sans doute que les décisions initiales ne sont pas bonnes… Le raccourci est facile ? Stéphane Bréda se mouille : « La question peut en tout cas se poser ! Est-ce alors un manque de compétence, ou de chance, ou une volonté de ne pas décider ? Il ne faudrait surtout pas que les arbitres principaux ne prennent plus leurs responsabilités, même s’il peut arriver que… le meilleur arbitre soit dans la camionnette avec, en outre, davantage de moyens ! Mais si je peux comprendre que le juge de touche lève moins vite son drapeau pour laisser l’action se poursuivre en cas de hors-jeu éventuel, le referee central doit continuer à siffler ce qu’il voit. Si certains commencent à laisser aller en se disant que le VAR décidera, ça ne va pas ! Si c’est comme ça, le VAR va devoir intervenir sans arrêt et ce n’est vraiment pas le but. » 4 Un temps de réaction à améliorer, et des arrêts de jeu à recalculer ? Ce qui dérange le plus certains acteurs, c’est le temps perdu qui, comme le chantait la grande Barbara, ne se rattrape plus… « Il y a deux choses à distinguer, dans l’espace temporel », explique Stéphane Bréda. « Tout d’abord, le temps qui s’écoule avant que le VAR alerte l’arbitre principal, ou le délai que met celui-ci à stopper le match. On pourrait décider de ne plus attendre le premier arrêt de jeu mais de stopper plus vite. Il y a ensuite le temps qui s’écoule entre l’arrêt du jeu et la décision finale, comme sur l’exclusion de l’Eupenois Ocansey. À la Coupe du monde, quand il y avait alerte VAR, on savait que la décision était quasiment prise… À terme, le VAR décidera peut-être, dans certains cas, en disant à l’arbitre que c’est certain et qu’il n’aille même pas voir les images. Je ne comprends d’ailleurs pas qu’on ait perdu du temps à confirmer la décision sur la carte rouge de Carcela, car ce n’était pas nécessaire tant les choses étaient claires pour tous les referees présents. Enfin, si certains considèrent qu’on n’ajoute pas assez de temps complémentaire suite aux arrêts VAR, il faut faire la part des choses. Eupen a perdu du temps avec l’exclusion d’Ocansey, qui a pénalisé son équipe, mais il ne fallait pas lui en redonner pour autant. Quand j’expulsais un joueur et qu’il mettait trois minutes à sortir, je ne rajoutais aucune seconde à son équipe ! »

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