Quand la patate chaude est nucléaire
Comment la Belgique va-t-elle faire pour se passer de ses centrales nucléaires ? Une question qui reste sans réponse.


Le temps passe, les ministres de l’Energie défilent, mais il est une interrogation qui reste sans réponse depuis des années : comment la Belgique va-t-elle faire pour se passer de ses centrales nucléaires ? La loi belge qui acte la fermeture de ces unités date du 31 janvier 2003. Elle prévoyait que trois premiers réacteurs ferment en 2015 (les quatre autres à l’horizon 2025). Mais, depuis, personne n’a été capable d’arrêter la moindre unité. Au lieu de cela, on a, à deux reprises, modifié la loi pour permettre aux trois plus vieux réacteurs du pays de tourner dix ans de plus. Ces réacteurs produisent toujours plus de 50 % de notre électricité. Sans qu’on sache par quels moyens on les remplacera.
Voilà pour le décor.
En résumé, on se refile la patate nucléaire depuis 15 ans, de ministre en ministre, de gouvernement en gouvernement. Tout en assurant à qui veut que l’intention est bien de stopper ces réacteurs.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir6 Commentaires
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Posté par Deckers Björn, lundi 6 août 2018, 15:41
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Posté par Petitjean Charles, lundi 6 août 2018, 15:15
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Posté par Desmedt Sébastien, lundi 6 août 2018, 14:38
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Posté par Weissenberg André, mardi 7 août 2018, 10:58
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Posté par Jules Vandeweyer, lundi 6 août 2018, 14:17
Plus de commentairesLe gouvernement, dans cette affaire, est purement et simplement dans le mensonge, et j'aimerais que comme en Angleterre, un LIAR soit banni pour ce seul motif, comme il se devrait également chez nous. Dans l'accord de gouvernement, les bras cassés du MR, de la NVA, du VLD et du CD&V promettent noirs sur blancs de trouver un pacte énergétique en rapport avec la loi de 2003 pour sortir du nucléaire. Toutes leurs actions, je dit bien TOUTES, démontrent une volonté de démanteler le peu qui avait été fait, de freiner des quatres fers tous les dossier, de laisser s'introduire le lobby nucléaire dans les comités de transitions, dans les recherches sur le mix énergétique... Post- nucléaire, et j'en passe. Le pire étant que pour ces MENTEURS le job est fait. Rien de sérieux ne sera fait d'ici mai 2019 et le prochain gouvernement, quelque soit sa composition après les prochaines législatives n'aura pas la possibilité d'établir le plan de transition honnête sur un laps de temps aussi court 2019-2022-2025, c'est évidemment irréaliste. On aurait pu avoir des gens honnête qui auraient défendu dans la campagne de 2014 leur foi dans le nucléaire, leur volonté d'abolir la loi de 2003 et ensuite de le faire et même de prévoir de nouvelles installations de nouvelles générations, ils auraient au moins été honnête. Là, non seulement nous avons affaire à des MENTEURS, mais des petits joueurs qui jouent la montre sachant qu'au final, il faudra bien trouver des alternatives qui n'auront pas été prévues en temps, en heure et avec la transparence démocratique élémentaire voulue! Ne serait que sur ce seul dossier, les MENTEURS doivent partir!
La lecture de cet éditorial me convainc, s'il en était besoin, qu'il est irresponsable de confier à des intérêts privés la production et la distribution de l'énergie dont mille secteurs de l'activité citoyenne, individuelle et économique dépendent. Puisque l'on parle d'Europe, pourquoi ne pas imaginer et réaliser un grand réseau européen de production et de distribution d'électricité sans concurrence avec comme unique objectif de répondre aux besoins et à la sécurité des citoyens et des entreprises, sans concurrence et au juste prix ? Je me dis, dans un dernier sursaut de bon sens que cette utopie est beaucoup plus réaliste que de faire comme si les catastrophes de Three Mile Island (1979), de Tchernobyl (1986) et de Fukushima (2011) n'avaient jamais existé. On me rétorquera que les scientifiques d'aujourd'hui sont bien plus malins que ceux d'hier. Evidemment ... jusqu'à la prochaine.
Et si au lieu de se faire peur avec ces antiquités, on construisait une nouvelle centrale nucléaire moderne et on tentait de démonter les anciennes histoire de ne plus être tenté de les redémarrer? Absolument personne n'a le courage d'avancer dans cette voie, mais si tout le monde en Europe s'obstine à faire dans le 100% renouvelable, on peut s'attendre à des pannes intéressantes quand le climat fera des petits caprices (un ciel couvert sans vent). Car pour ce qui est du gaz aussi, au vu de la stabilité politique actuelle, il serait peut-être bien qu'on apprenne progressivement à se passer de gaz provenant de Russie et du Quatar...
Bien d'accord avec vous. 100% de renouvelable est d'ailleurs le pur produit d'un de ces fantasmes de derrière les fagots propagé par les ayatollahs écologistes. On ne s'en sortira pourtant qu'avec un minimum de diversification des sources d'approvisionnement énergétique (hors les carbonées), ce qui, soi dit en passant, nous rendra aussi (et à nouveau) moins dépendants à l'égard de l'une ou l'autre de celles-ci tout en restant en mesure de faire face à l'explosion de la demande électrique à prévoir (et que certains s'ingénient à nier ...). Car c'est bien là aussi l'un des avantages du concept de "mix énergétique", c'est de ne pas tout miser sur le même canasson, sur une seule filière d'approvisionnement, renouvelable compris! C'est pourquoi le nucléaire doit rester une composante fondamentale de notre approvisionnement énergétique. C'est pourquoi aussi, il importe de construire à brève échéance (au moins) deux nouveaux réacteurs nucléaires (un gros et un petit), avant de démanteler les quatre ou cinq unités les plus anciennes. Car, si l'on peut avoir une confiance absolue dans les unités actuelles (après tout, elles tournent depuis quarante ans ...), et soutenir sans crainte qu'elles sont parfaitement capables de tourner encore 20 années supplémentaires, elles ne seront quand même pas éternelles. D'autre part, leur technologie est aujourd'hui dépassée, en particulier en termes de régulation. Il ne faudrait quand même pas finir par devoir, en plus de la construction de nouveaux réacteurs, investir pour former tout spécialement une génération d'ingénieurs en techniques obsolètes de gestion de centrales nucléaires, simplement pour conserver les actuelles opérationelles le temps de leur remplacement!
Tant que ça rapporte (énormément)… Les bénéfices vont au privé (Engie, Electrabel) et on fera payer le démantèlement au public, bien entendu, qui aura payé 3 fois (et pas un peu). On ne sait pas encore non plus comment gérer les déchets. Et dire que l'on a critiqué les panneaux solaires sur le prix.