Accises sur le tabac: le prix d’un paquet décortiqué
Comment l’État, les distributeurs et les cigarettiers se répartissent le gain obtenu après la vente d’un paquet de cigarette ? Qu’est-ce qui a changé avec la dernière réforme du gouvernement Michel ? « Le Soir » vous fournit quelques éléments de réponses.

Les accises sur le tabac apportent une manne financière non négligeable. En 2017, c’est environ 2.25 milliards d’euros qui ont atterri dans les poches de l’État. Des revenus qui pourraient bien évoluer avec la nouvelle réforme du gouvernement. En attendant, voyons en détail comment le Service Public Fédéral Finances procède à ses prélèvements.
Partons d’un paquet de tabac vendu 6 €. Dans ces 6 € se trouve la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ici à 17 %, elle sera donc de 1.04 €.
La première accise prend en compte le prix total du paquet, c’est l’accise « ad valorem ». En 2014, son taux était de 50,41 %, soit un peu plus de la moitié du prix du paquet (3.03 €). Ce taux est défini d’un commun accord avec le Luxembourg
La seconde accise est forfaitaire par cigarette. Deux différentes se superposent : l’une est également établie d’un commun accord avec le Luxembourg, l’autre est décidée par la Belgique seule. Pour l’année 2014, comptez 47 centimes pour le paquet de 20.
Si l’on additionne le tout cela fait 4.54 € qui sont prélevés sur le paquet. Un peu plus des trois quarts du prix affiché en librairie donc. Reste les 1.46 € au cigarettier pour la production,
En 2018, les chiffres ont légèrement évolué. En mettant de côté la TVA, on observe une diminution du taux ad valorem passé à 40.04 % au profit de taux spécifique, qui passe à 1.29 € le paquet.
Cette évolution paraît anodine mais, en y regardant d’un peu plus près, elle semble beaucoup bénéficier aux marques les plus onéreuses.
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