Le futur de l’Antiquité

Dès la préface, nous sommes fixés : « Immarcescible, l’Antiquité brille comme un éclair dans la branloire pérenne des temps. Elle ne s’affadit pas, elle ne s’épuise pas, elle ne vieillit pas. Elle demeure et perdure. » Alors que le monde est incertain, soumis à d’incessantes secousses au fil des siècles (admirons au passage la citation de Montaigne), alors que tout fuit et que tout s’écoule, il subsiste un fondement, une boussole, une sorte d’Idée platonicienne transcendante : l’Antiquité. Étrange retour des choses autour de nous : l’Antiquité gréco-romaine, si décriée parfois par nos réformateurs de l’enseignement, serait-elle en passe d’être élevée à nouveau au rang de divinité exigeante, vis-à-vis de laquelle nous avons une foule de devoirs ?