500 animaux abandonnés en juillet: à Bruxelles, on prône l’adoption en refuge

L’été est encore trop souvent une période critique pour les compagnons à poils, à plumes ou à écailles. Enfin, surtout pour ceux à poils, visiblement. Selon des chiffres partagés par le député libéral David Weytsman et la candidate MR à la Ville de Bruxelles Aline Godfrin, 500 animaux de compagnie ont en effet été abandonnés durant le mois de juillet, sur la seule Région Bruxelles-Capitale. Un constat posé sur base des données de la Croix Bleue et de Veeweyde (la société protectrice des animaux), deux associations en première ligne sur cette problématique. 115 chiens, 242 chats Dans le détail, ce sont en tout 115 chiens qui ont été laissés pour compte par leur propriétaire (parmi lesquels une soixantaine ont cependant pu être recueillis par des structures adéquates), tandis que 242 chats ont été recueillis dans des refuges bruxellois (dont 152 chatons qui, pour la plupart, ont dû être euthanasiés pour des raisons de santé). Une cinquantaine d’autres animaux de compagnie, tels que des lapins et des hamsters, viennent également renforcer le triste recensement. « Ces chiffres sont trop importants. D’année en année, ça ne diminue pas. Il faut que ça change » , soutiennent les deux libéraux. Selon les dernières données disponibles (communiquées par la secrétaire d’État régionale en charge du Bien-être animal, la CD&V Bianca Debaets), le nombre de chiens et de chiots accueillis dans les refuges bruxellois en 2017 s’élevait à 1.357, pour 4.064 chats et chatons. Si ces chiffres restent relativement stables sur les 4 dernières années (une diminution légère est à constater pour les chiens), le taux d’euthanasie a, quant à lui, connu une baisse plus sensible, en passant de 49 % en 2014 à 26 % en 2017 pour les chats. Pour les chiens, il s’élevait à 19 % en 2017 et à 16 % en 2016, contre 29 % en 2014. Renforcer les moyens de sévir Pour les libéraux bruxellois, il faut cependant renforcer les moyens de sévir contre les propriétaires peu scrupuleux : « Afin d’améliorer la prise en charge et le traitement des plaintes, une police du bien-être animal pourrait être créée. Concrètement, plusieurs agents de police seraient formellement chargés de la problématique des maltraitances envers les animaux. » Ils proposent également de mettre à disposition de chaque nouveau propriétaire d’un animal de compagnie un « Welcome Pack » qui leur dispenserait une série de conseils pour s’occuper correctement de leur compagnon à 4 pattes. De son côté, Bianca Debaets s’étonne quelque peu de la première proposition des bleus bruxellois. « Les zones de police font déjà cela, soutient-elle. Et nous avons déjà 6 inspecteurs vétérinaires qui travaillent, au sein de Bruxelles-Environnement, sur la problématique du bien-être animal. » Tout en reconnaissant l’importance du problème de l’abandon (surtout durant l’été) et de la surpopulation au sein des refuges, l’élue néerlandophone estime par ailleurs qu’elle n’a pas à rougir de son bilan en la matière. « Depuis cette année, la stérilisation et l’identification sont obligatoires pour les chiens et les chats, » rappelle-t-elle. Une mesure qui doit déjà faciliter le travail des refuges pour retrouver certains propriétaires négligents. Par ailleurs, des efforts accrus vont être engagés sur le plan de la communication, et ce très prochainement. « Cet automne (probablement en septembre, dira-t-elle par la suite, NDLR), nous lancerons une campagne pour sensibiliser les citoyens à privilégier l’adoption en refuge plutôt que l’achat en magasin », annonce la secrétaire d’État. Certes, une telle mesure ne vise pas directement à tacler l’abandon des animaux de compagnie, mais cherche par contre à résoudre le problème de l’engorgement des refuges.

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