Hockey: les Belges ambitieux pour leur Euro

Six ans après l’Euro à Boom, le Championnat d’Europe effectuera déjà son grand retour en Belgique. Un rendez-vous que la Fédération belge de hockey a présenté en grande pompe tout en affichant ses réelles ambitions pour ses deux équipes nationales. C’est la Wilrijkse Plein, à Anvers, qui accueillera durant dix jours (du 16 au 25 août), les 16 meilleures équipes européennes dans un stade temporaire, construit pour l’occasion. « Notre objectif est toujours de pouvoir organiser le plus possible d’événements d’envergure dans notre pays », précise d’emblée Marc Courdron, le président de l’ARBH. « C’est magnifique pour la Belgique de pouvoir mettre sur pied deux Championnats d’Europe en seulement 6 ans. C’est bénéfique pour la Fédération, les joueurs, les supporters, les médias et les sponsors. À côté de cela, cela constitue également un avantage certain pour nos équipes nationales de pouvoir évoluer devant leurs supporters. Le soutien de ce 12e homme pourrait nous permettre de remporter enfin un premier titre européen. » Si le jeune club de l’Olympia (il a été fondé en 2016) occupe les deux nouveaux magnifiques terrains, il ne prendra pas part à l’organisation du tournoi. « C’est vrai que lors des précédents événements organisés dans notre pays, comme la World League, nous avons toujours travaillé en binôme avec un club qui pouvait nous apporter, par exemple, des bénévoles », poursuit, de son côté, Serge Pilet, le secrétaire-général de la Fédération. « Mais force est de constater qu’avec l’ampleur prise par ces tournois, cela n’était plus possible. Nous avons donc décidé de nous associer à Golazo et à Sportizon afin de garantir la réussite totale de ce projet. Nous avons choisi le site de Wilrijk car il s’agissait des seuls terrains où il était possible de construire des tribunes pouvant accueillir 8.000 spectateurs. Le cahier de charge imposé par la Fédération européenne nous laissait très peu de marge de manœuvre. Le budget global de cet Euro tourne autour des 3 millions d’euros. » Le rendez-vous de l’été prochain mettra de nouveau le hockey belge sous les projecteurs et relance tout naturellement les discussions autour de la construction d’un véritable stade national. « Pour la Pro League, nous devrons organiser au minimum 8 rencontres par saison à domicile durant 4 ans dans un stade de 4.000 places, poursuit Pilet. Il faudra donc pouvoir disposer au plus vite d’une enceinte nationale même si cela ne sera malheureusement pas le cas en 2019. Mais, comme annoncé lors de la conférence de presse, la ville d’Anvers réfléchit très sérieusement à construire des tribunes permanentes sur le site de Wilrijk après le championnat d’Europe. Ce serait magnifique de pouvoir disposer de cette enceinte. Mais nous avons toujours l’espoir de trouver aussi un accord sur Bruxelles. Ce stade national est une réelle nécessité pour notre pays car des tribunes temporaires, cela coûte très cher et c’est surtout de l’argent perdu. » À un niveau purement sportif, ce tournoi aiguise évidemment l’appétit des Red Lions et des Red Panthers, tous les deux finalistes malheureux, lors de l’Euro 2017, à Amsterdam. « Même si c’est évident que nous avons encore bien d’autres objectifs en tête comme cette Coupe du monde qui occupe toutes nos préoccupations actuellement », reconnaît Thomas Briels, le capitaine des Lions. « C’est génial de voir l’enthousiasme affiché par la Fédération et l’ambition apportée à ce projet. Le site sera magnifique. Ce serait le rêve de remporter notre premier titre de champion d’Europe devant nos supporters en décrochant au passage notre ticket pour les Jeux de Tokyo. » Même son de cloche du côté d’Anouk Raes et des Red Panthers. « Ce tournoi sera parfait pour nous remettre en selle après les déceptions de la Coupe du monde. Il faut toutefois rester réaliste. Une place en finale ne coule pas de source vu notre classement mondial. » La vente des tickets a déjà débuté pour les clubs et les joueurs tandis que le grand public devra patienter jusqu’au 1er octobre pour acquérir les précieux sésames. Les supporters auront, en effet, un rôle majeur à endosser durant ces 10 jours pour pousser leurs équipes vers la conquête d’un premier titre européen.

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